Publié le 09/09/2022 10:17:17
Trois hommes ont été placés en garde à vue par les gendarmes de la section de recherches de Versailles. Ils s’étaient spécialisés dans la réfection très lucrative de camionnettes en en volant d’autres. Leur procès aura lieu en janvier.
À chaque équipe de voleurs sa spécialité. On connaissait les adeptes de SUV, souvent des Peugeot, 3 008 ou 5 008. Les gangs qui jettent leur dévolu sur les puissants scooters Yamaha TMax. Les gendarmes de la section de recherches (SR) de Versailles (Yvelines) ont mis au jour cette semaine une bande qui avait pris l’habitude de dérober des utilitaires de la marque Iveco.
Mardi 6 septembre, trois hommes issus de la communauté des gens du voyage, âgés d’une cinquantaine d’années, ont été interpellés par les enquêteurs, placés en garde à vue et déférés. Ils seront jugés en janvier 2023 par le tribunal correctionnel de Versailles. En attendant, ils ont été laissés libres sous contrôle judiciaire.
Depuis le début de l’année, ils s’adonnaient à une activité très lucrative en faisant du vol par découpe. C’est-à-dire que les véhicules qu’ils dérobaient étaient démantelés dans le but d’en construire d’autres avec des châssis provenant d’épaves. C’est une recrudescence des vols d’utilitaires dans les Yvelines qui met les gendarmes sur la piste de cette équipe en février dernier. Une enquête est alors ouverte. Elle permet d’identifier deux hommes âgés de 53 ans qui auraient participé à au moins trois vols. L’un habite à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) et l’autre à Villepreux (Yvelines).
Un train de vie au-dessus de leurs revenus
Pour trouver les fourgons, le duo sillonne, de nuit, les routes et les rues des Yvelines. Au gré de leurs pérégrinations, ils repèrent les véhicules qui correspondent à leurs besoins et les volent. Ils sont acheminés sur un terrain de Villepreux où ils sont démontés. Les pièces détachées servent ensuite à construire un autre utilitaire à partir d’une épave.
La camionnette reconditionnée est ensuite revendue sur Leboncoin pour un prix variant entre 10 000 et 15 000 euros. L’enquête permet de montrer que le train de vie des suspects ne correspond pas à leurs revenus puisqu’ils vivent des minima sociaux. L’un d’eux est propriétaire d’une Peugeot 208, toutes options, dont le prix avoisine les 30 000 euros. Les comptes en banque sont également bien fournis, avec 60 000 euros en solde créditeur.
C’est donc le 6 septembre qu’une opération judiciaire est déclenchée par les enquêteurs de la SR, assistés de gendarmes spécialisés dans l’automobile de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN). Les perquisitions permettent de retrouver un véhicule volé, une fourgonnette Iveco maquillée et de nombreuses pièces d’automobile dérobées, 3 000 euros en espèces, des vêtements de luxe, un utilitaire réaménagé en camping-car.
Ce jeudi, ils ont été présentés au tribunal judiciaire de Versailles en vue de leur comparution immédiate. Ils ont demandé un délai pour préparer leur défense.
Crédits image et texte : Le Parisien©
Source : https://www.leparisien.fr/yvelines-78/yvelines-les-voleurs-de-fourgons-restauraient-des-epaves-dutilitaires-pour-les-revendre-sur-leboncoin-09-09-2022-FTLATV6KU5GPZHNXRAOJCAS4WQ.php