Viols sur une fillette au Maroc : le procès très attendu reporté d’une semaine

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Publié le 06/04/2023 17:51:52

La justice marocaine a reporté au jeudi 13 avril le procès en appel de trois hommes accusés de viols à répétition sur une fillette de 11 ans. Une affaire qui a profondément scandalisé l’opinion publique après un verdict jugé trop clément en première instance.

À peine ouvert, le procès a été reporté. La cour d’appel de Rabat a repoussé d’une semaine, ce jeudi, le procès très attendu de trois hommes accusés de viols à répétition sur une fillette de 11 ans, pour « préparer le dossier mais aussi pour convoquer une mineure comme témoin dans l’affaire », a expliqué un des avocats de la partie civile, Mohamed Sebbar.

L’affaire soulève l’indignation générale depuis qu’un verdict jugé trop clément a été donné en première instance. Mercredi, plusieurs dizaines de manifestantes s’étaient rassemblées devant la cour d’appel de Rabat pour dénoncer un jugement « laxiste ».

Les trois accusés, âgés de 25, 32 et 37 ans, ont été condamnés le 20 mars par une chambre criminelle de Rabat à deux ans de prison ferme pour l’un, et dix-huit mois ferme pour les deux autres. Ils étaient poursuivis pour « détournement de mineure » et « attentat à la pudeur sur mineure avec violence ». Les trois prévenus encouraient jusqu’à trente ans de prison ferme, selon le Code pénal marocain.

Circonstances atténuantes

Selon des ONG marocaines de défense des droits des femmes, la mineure, âgée de 11 ans au moment des faits et qui a aujourd’hui 12 ans, a « subi des viols à répétition sous la menace », ce qui a entraîné une grossesse.

L’affaire a profondément scandalisé l’opinion publique marocaine et une pétition critiquant la sentence a recueilli jeudi près de 35 000 signatures. L’émoi a grandi avec la publication du prononcé du jugement dans lequel il apparaît que les accusés ont bénéficié de circonstances atténuantes, car en principe « la peine prévue légalement est dure au regard des faits incriminés », selon le site d’information Medias24.

Au Maroc, ONG et médias tirent fréquemment la sonnette d’alarme sur les cas de violences sexuelles contre les mineurs et appellent à des sanctions plus sévères.

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Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/viols-sur-une-fillette-au-maroc-le-proces-tres-attendu-reporte-dune-semaine-06-04-2023-4XNMYDNZSVCMDE4YIBQBWESLVA.php