Publié le 21/09/2022 14:20:16
« Puisque les hommes semblent incapables de faire mieux, il est temps de passer la main », demandent plus de 500 militantes féministes, dans une tribune publiée dans « Libération », en réaction aux accusations de violences sexistes et sexuelles visant des hommes politiques.
Après des scandales de violences sexistes et sexuelles dans plusieurs partis politiques, plus de 500 militantes féministes appellent à « une relève féministe », dans une tribune publiée par Libération mardi 20 septembre 2022.
Rappelant les accusations visant le député LFI Éric Coquerel, l’ex chef des députés EELV Julien Bayou, ou d’autres personnalités politiques tel Adrien Quatennens, les militantes dénoncent « un système de protection des agresseurs, tous partis confondus ».
« Lorsqu’un groupe politique porte un programme féministe, on est en droit d’attendre qu’il cesse de protéger les agresseurs. Surtout quand on sait qu’en France, au moins 213 000 femmes sont victimes de violences conjugales par an », écrivent les signataires, dont plusieurs élues, qui sont plus de 500.
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Les signataires reviennent aussi longuement sur les faits de violences conjugales reconnus par le coordinateur national de LFI Adrien Quatennens qui s’est mis en retrait de ses fonctions, et sur le tweet de Jean-Luc Mélenchon, promettant sa « confiance » et sa « fidélité », à son bras droit.
« Nous, féministes, militant·e·s, électeur·rice·s, élu·e·s, ex-candidat·e·s, condamnons les violences reconnues par Adrien Quatennens sur son ex-compagne, et adressons à cette dernière notre soutien inconditionnel. Les faits avoués sont clairs : une gifle est un acte de violence physique, la confiscation d’un téléphone et l’envoi de “ trop de textos ” correspondent à des violences psychologiques. Nous condamnons avec la plus grande fermeté les réactions de Jean-Luc Mélenchon et de ses pairs, qui renforcent la culture patriarcale », rappellent-elles.
Refusant de « militer avec des hommes auteurs de violences, ou leurs ami·e·s complices », les signataires estiment qu’« il est grand temps de faire de la place politique aux féministes qui luttent au quotidien contre les violences sexistes et sexuelles », alors que le mot-clé « relève féministe » a été partagé des milliers de fois sur Twitter ces derniers jours.
Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/politique/violences-sexistes-et-sexuelles-en-politique-des-militantes-demandent-une-releve-feministe-5858b5dc-399e-11ed-87b5-bf51d5035fec