Violences intrafamiliales à Saint-Lô : la Villa Myriam héberge et accompagne dans les démarches

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Publié le 25/11/2021 10:01:39

​À Saint-Lô (Manche), la Villa Myriam est un pilier central, depuis 39 ans, dans les démarches de rupture des femmes victimes de violences.

Chaque année depuis 1999, sur l’impulsion de l’ONU (organisation des nations unies), la journée du 25 novembre est consacrée à la lutte internationale contre les violences faites aux femmes.

Dans la Manche, comme à Saint-Lô, des dispositifs sont mis en place par les collectivités, les services de santé ou encore les associations pour venir en aide, et écouter, les femmes victimes de violences sur le territoire.

Comme l’Association d’aide aux victimes, de contrôle judiciaire socio-éducatif, d’enquête de personnalité et de médiation pénale, qui assure une permanence pour donner de l’information sur les droits des victimes et l’accompagnement.

De son côté, l’Unité médico-judiciaire, située dans l’hôpital de Saint-Lô, reçoit les victimes pour un examen médical qui servira à la justice.

Parmi ces dispositifs, la Villa Myriam, un centre d’hébergement saint-lois qui accueille, entre autres, les femmes victimes de violences conjugales.

La Villa Myriam. Ce nom intriguant s’affiche, depuis 2002, sur l’entrée d’un bâtiment sobre, dans le cœur de ville de Saint-Lô. La structure a été créée en 1982, nommée d’après Myriam Liébard, médecin, puis religieuse. Elle est aussi la fille de l’ancien maire de Saint-Lô, Henri Liébard (de 1953 à 1971).

Dépendant du CCAS local (centre communal d’action sociale), il permet la mise à l’abri et l’accompagnement au retour au logement. C’est ouvert aux femmes, seules ou avec enfants, et aux hommes, mais seulement avec enfants. Les hommes seuls sont accueillis sur un autre lieu, au pôle social du CCAS.

D’après les chiffres de septembre 2021, le CHRS a accueilli en 2020 et 2021, une centaine de femmes victimes de violences conjugales et une cinquantaine d’enfants. Mais aussi trois hommes victimes de violences, avec des enfants.

Douze personnes travaillent en roulement à la Villa Myriam, ouverte 24 heures sur 24 : une secrétaire, quatre travailleurs sociaux, une psychologue (lire ci-contre), quatre veilleurs, un responsable de l’équipe éducative et un directeur.

Le CHRS compte 27 places en insertion, 4 places pour les urgences, dont deux pour les femmes victimes de violences. Une convention avec un hôtel local peut permettre d’obtenir plus de places lors d’une urgence. La majorité des logements sont diffus en ville.

La mission, que ce soit sur les accueils d’urgence, ou les accueils de jour, est de permettre, aux personnes qui se présentent, d’avoir en face d’elles des professionnels qui écoutent et accompagnent, y compris un accompagnement physique pour des démarches judiciaires, si besoin.

Il y a la possibilité d’avoir des entretiens. Les femmes victimes de violences ont la possibilité de préparer un départ, le CHRS pouvant servir de bagagerie, de boîte postale. Les agents aussi peuvent se déplacer sur des lieux neutres, ou lieux professionnels, pour les personnes qui sont surveillées par leur partenaire.

Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/normandie/saint-lo-50000/violences-intrafamiliales-a-saint-lo-la-villa-myriam-heberge-et-accompagne-dans-les-demarches-39a79342-49b7-11ec-b578-a50d7b4312f7