Violences gynécologiques : une troisième plainte déposée contre un médecin de l’hôpital Tenon

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Publié le 12/10/2021 19:03:49

Nos confrères du Parisien et de France Info ont annoncé lundi 11 octobre qu’une nouvelle plainte avait été déposée à l’encontre d’un gynécologue renommé de l’hôpital Tenon à Paris. Le praticien était initialement visé par une enquête judiciaire pour « viol sur mineur de plus de 15 ans ». Après une plainte pour « viol en réunion », le parquet de Paris a élargi l’enquête à cette infraction. Les investigations ont été reprises par le 2e district de police judiciaire.

L’affaire de violences gynécologiques avait été médiatisée, le 23 septembre 2021, par nos confrères de France Info, témoignages anonymes de patientes et d’anciens étudiants à l’appui.

Un gynécologue renommé de l’hôpital Tenon à Paris, est visé par une enquête pour « viols ». Lundi 11 octobre, Le Parisien a révélé qu’une troisième plainte avait été déposée contre le professeur. Une information confirmée par l’avocat de la plaignante à France Info, comme l’indique cet article.

La veille, l’avocat du praticien indiquait qu’il « contestait fermement les accusations portées contre lui » par d’anciennes patientes, selon un communiqué relayé par l’AFP.

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« Il s’en expliquera dans le cadre des enquêtes ouvertes par le parquet de Paris, l’AP-HP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris) et Sorbonne Université », précise son avocat, Me Alain Jakubowicz.

À la suite de la première plainte, le parquet de Paris a ouvert le 28 septembre une enquête pour « viol par personne ayant autorité sur mineur de plus de 15 ans » à l’encontre de ce spécialiste de l’endométriose, chef de service gynécologique obstétrique et médecine de la reproduction à l’hôpital Tenon. Les investigations ont initialement été confiées à la Brigade de protection des mineurs (BPM).

Après une seconde plainte reçue le 30 septembre, le parquet de Paris a élargi cette enquête à l’infraction de « viol en réunion » et les investigations ont été reprises par le 2e district de police judiciaire (2e DPJ).

Selon son avocat, le professeur « a appris par la presse que des plaintes ont été déposées contre lui pour viol, touchers vaginaux et rectaux sans consentement, gestes brutaux et actes de maltraitances verbales et psychologiques ».

« Alors que son nom est jeté en pâture sans la moindre réserve, il ignore tout des faits dont on l’accable, sous couvert de l’anonymat de celles qui les dénoncent », ajoute Me Jakubowicz.

« Si la parole des plaignantes doit être entendue, elle ne constitue ni une vérité absolue ni une preuve », souligne le conseil du professeur.

À la suite de plusieurs témoignages d’anciennes patientes, l’AP-HP et Sorbonne Université ont lancé le 20 septembre une enquête interne.

Les deux institutions ont annoncé vendredi avoir « acté avec [le professeur] son retrait de ses responsabilités de chef de service et de responsable pédagogique » afin que « cette enquête puisse se dérouler dans la plus grande sérénité ».

« La situation [du professeur] sera réexaminée au vu des conclusions de l’enquête interne » attendues « avant la fin octobre 2021 », ont-elles ajouté.

Me Jakubowicz « déplore que, sous couvert du droit à l’information, il soit porté atteinte à la présomption d’innocence et à la dignité et à l’honorabilité d’un médecin ».

Ses « compétences professionnelles et (son) implication pour la cause des femmes, notamment au sein du Collège national des gynécologues et obstétriciens français, sont reconnues depuis plus de 35 ans », rappelle son avocat.

Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/faits-divers/agression-sexuelle/violences-gynecologiques-une-troisieme-plainte-deposee-contre-un-medecin-de-l-hopital-tenon-18258c50-2b77-11ec-bfa1-8289e5d95d8d