Viol et meurtre de la petite Angélique en 2018 : ouverture du procès à Douai

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Publié le 16/11/2021 11:48:18

David Ramault est soupçonné d’avoir enlevé, violé et étranglé Angélique, 12 ans, en 2018 à Wambrechies (Nord). Il avait déjà été condamné pour viol en 1996, son procès s’est ouvert ce mardi 16 novembre à Douai

Le procès devant les assises du Nord de David Ramault, soupçonné d’avoir violé et étranglé la petite Angélique, 12 ans, en 2018 à Wambrechies près de Lille, s’est ouvert mardi à Douai, dans un climat très lourd. L’affaire avait suscité une vive émotion, plus de 3 000 personnes participant à une marche blanche en hommage à Angélique qui souffrait d’un léger handicap mental, et avait ravivé le débat sur la « castration chimique » des délinquants sexuels.

L’ancien chauffeur de bus, 48 ans, pull noir et crâne dégarni, a pris place dans le box des accusés, tandis que les proches d’Angélique, très émus, se serraient les uns contre les autres au premier rang de la salle, un portrait de la petite fille blonde sur les genoux. Le père d’Angélique a fait un malaise dès les premiers instants de l’audience et a dû être évacué.

Un homme déjà condamné

Identifié grâce au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS), David Ramault avait rapidement reconnu après son placement en garde à vue avoir entraîné chez lui la petite fille, l’avoir violée puis l’avoir étranglée avec son pantalon.

Il avait ensuite transporté le corps dans une valise et tenté de l’enterrer dans une commune voisine, avant de le dissimuler sous de la végétation. Ancien voisin de la famille d’Angélique, David Ramault avait été condamné en 1996 à neuf ans de réclusion pour des faits de viol sous la menace d’une arme commis en 1994. Il était sorti de prison en 2000, sans suivi médical.

Selon Audrey Jankielewicz, l’avocate des parents, de la sœur et du parrain d’Angélique, la famille attend du procès « une vérité complète, absolue, sur ce qui s’est passé, sur tous les sujets ». L’avocat de David Ramault, Eric Demey, souligne quant à lui la « conscience particulièrement aiguë de sa culpabilité » de son client, qui ne cherche pas à se faire passer pour une victime. « Il assume : ‘Je suis un salaud, je dois payer’», rapporte Me Demey.

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