Un étudiant français, accusé de cybercriminalité par le FBI, a été arrêté au Maroc

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Publié le 29/07/2022 11:44:31

Originaire d’Epinal, le jeune homme de 21 ans est accusé par les Etats-Unis d’avoir participé au vol de près de 200 millions de données sur internet. Il nie les faits et affirme avoir été victime d’une usurpation d’identité.

Une fiche rouge Interpol émise à son encontre par un procureur de l’État de Washington (États-Unis) a accéléré son arrestation au Maroc. Sébastien Raoult, 21 ans et originaire d’Épinal, est dans le viseur des services de renseignement américains, selon les informations de l’Obs. Le FBI l’accuse d’être l’un des membres importants d’un groupe de hackers des ShinyHunters (une référence à l’univers du Pokemon), qui serait à l’origine de la vente de près 200 millions de données volées après avoir réussi à s’immiscer dans les systèmes informatiques dans le monde entier, dont les États-Unis.

Parmi les victimes évoquées : Microsoft ou encore Tokopedia, un important acteur de l’e-commerce en Indonésie. Les États-Unis réclament son extradition sur le sol américain où il risque jusqu’à 116 ans de prison.

Selon l’enquête du FBI citée par l’Obs, ces infractions auraient été commises à partir d’adresses IP françaises, mais aussi plus récemment d’adresses IP marocaines, qui seraient reliées à Sébastien Raoult.

Une première audience d’extradition s’est tenue ces derniers jours. Le fond de l’affaire n’a pas encore été abordé.

« Mon fils n’est pas concerné »

Arrêté à l’aéroport de Rabat, Sébastian Raoult nie les faits en bloc et dénonce une usurpation d’identité. « Ce n’est pas possible, mon fils est seulement un étudiant qui souhaite travailler plus tard dans la sécurité informatique. Il dit qu’on lui a pris son identité. » En France, le jeune homme d’Épinal risque « seulement » cinq ans d’emprisonnement, bien moins qu’aux États-Unis.

Son avocat demande son extradition immédiate vers la France : « Nous sollicitons que des poursuites soient engagées en France concernant les faits reprochés et l’émission d’une demande d’extradition à son encontre, avance Philippe Ohayon. On ne recherche pas l’impunité, nous demandons seulement à être jugés là où nous pouvons nous défendre. » Toujours selon les informations de l’Obs, quatre autres Français, suspectés d’appartenir au même groupe, auraient été récemment auditionnés dans ce dossier par les policiers de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux techniques de l’information et de la communication.

Un courrier a été envoyé au président de la République Emmanuel Macron et au ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti afin de trouver une issue concernant la situation du jeune Français.

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Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/un-etudiant-francais-accuse-de-cybercriminalite-par-le-fbi-a-ete-arrete-au-maroc-29-07-2022-XIW3KNKBIZFY3H2ZI6B4B3XT6E.php