Tarn. Un collectif sabote une pelleteuse sur le chantier de la future autoroute A69

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Publié le 06/12/2022 15:55:01

Un collectif nommé « La Buse » a revendiqué le sabotage d’une pelleteuse, dans la nuit de lundi 5 à mardi 6 décembre. Cet engin était utilisé pour des fouilles archéologiques préventives sur le tracé de la future autoroute entre Castres et Toulouse.

Alors que les travaux préparatoires du projet d’autoroute A69 entre Castres (Tarn) et Toulouse (Haute-Garonne) ont débuté, un collectif de militants anonymes a saboté des engins de chantier, rapporte ce mardi 6 décembre 2022 La Dépêche du Midi .

Le projet de l’A69, qui rencontre de nombreux opposants, doit relier en 2 x 2 voies Castres, dans le Tarn, à Verfeil, en Haute-Garonne. Un collectif nommé « La buse » est passé à l’action pour entraver le chantier, dans la nuit de lundi 5 à mardi 6 décembre le long de la RN126 entre Maurens-Scopont et Cuq-Toulza, précise le journal, qui note qu’une autre pelleteuse avait déjà été taguée il y a quelques jours sans qu’on sache si les auteurs sont les mêmes.

« Ce jour, nous revendiquons le sabotage d’engins de chantiers sur le tracé des travaux préparatoires de l’A69. Notre collectif La Buse dénonce les aberrations de ce projet autoroutier destructeur », décrit un communiqué transmis à La Dépêche du midi. Des photos de nuit montrant une pelleteuse taguée, les vitres cassées et aspergée de mousse à l’intérieur de la cabine ont été jointes au communiqué.

Selon La Dépêche, l’engin est utilisé par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), qui fait des fouilles sur le tracé. Le journal précise que le chantier en lui-même ne débutera pas avant le premier trimestre 2023 à l’issue de l’enquête publique environnementale, en cours depuis le 28 novembre et jusqu’au 11 janvier.

Le journal 20 minutes rappelle qu’en septembre dernier, le Conseil national de la protection de la nature a rendu un avis défavorable en jugeant la liaison « en contradiction avec les engagements nationaux en matière de lutte contre le changement climatique, d’objectif du zéro artificialisation nette et du zéro perte nette de biodiversité ». Un avis sur lequel s’appuient les activistes.

Soutenue par un autre collectif (« La voie est Libre »), « La buse » pointe du doigt le prix de l’aller-retour fixé à 17 euros et plaide pour « de simples aménagements de la nationale existante », explique 20 minutes. Les auteurs des dégradations se disent « profondément déterminés à lutter contre ce système dangereux, qui mêle entreprises puissantes, État complice et collectivités locales soumises » et poursuivent : « Cette morale abjecte n’est aucunement condamnée par une justice au service de ce système. Ainsi, nous organisons la résistance pour que ce projet ne voie jamais le jour ».

Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/economie/transports/autoroute/tarn-un-collectif-sabote-une-pelleteuse-sur-le-chantier-de-la-future-autoroute-a69-fe8e7894-756a-11ed-ac18-73d5751915d8