Son mégot avait déclenché un incendie à Marseille en 2016 :« Si je pouvais revenir en arrière… »

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Publié le 15/11/2021 19:51:55

En jetant un mégot, il avait déclenché un gigantesque incendie qui avait atteint les portes de Marseille (Bouches-du-Rhône), en août 2016. Lundi 15 novembre 2021, un maçon de 40 ans a exprimé ses regrets devant le tribunal correctionnel d’Aix-en-Provence.

En août 2016, il avait jeté dans les broussailles un mégot qu’il croyait éteint, provoquant le cinquième plus important feu de forêt enregistré dans les Bouches-du-Rhône depuis 1973.

L’auteur de ce gigantesque incendie qui avait atteint les portes de Marseille (Bouches-du-Rhône), en août 2016, a exprimé ses regrets lundi 15 novembre 2021 devant le tribunal correctionnel.

Partant de Rognac et attisées par un vent violent et la sécheresse, les flammes avaient parcouru quinze kilomètres, jusqu’à 83 mètres par minute, pour finalement échouer à Marseille.

Au bout de dix jours, le sinistre avait parcouru 2 655 hectares, dont 630 de forêt, et mobilisé près de 1 800 pompiers. Huit personnes avaient été blessées, dont un homme de 64 ans gravement brûlé alors qu’il tentait de fuir le brasier à Vitrolles.

Le coût de cet incendie a été chiffré à 63 millions d’euros, le feu ayant touché 117 bâtiments et installations, dont 26 maisons totalement détruites.

Dans les salles d’audience du tribunal judiciaire d’Aix-en-Provence, où les débats étaient retransmis, plusieurs dizaines des 447 victimes ont pris place lundi 15 novembre. Plus de 250 d’entre elles se sont constituées parties civiles.

La présidente du tribunal, Estelle Lassaussois, a pointé les « versions évolutives » du prévenu, un maçon de 40 ans qui avait d’abord assuré aux gendarmes ne pas avoir fumé sur le chantier, puis, en garde à vue, avait concédé avoir fumé mais ne pas s’en souvenir.

« Quand j’ai reconnu, j’étais soulagé », a concédé le prévenu, en plaidant le geste involontaire : « Je l’ai éteint la cigarette, j’ai dû mal l’éteindre ». « Si je pouvais revenir en arrière… »

« Vous n’êtes pas de Calais, quand on habite la région, on sait qu’on ne fume pas dans la campagne », a insisté la présidente, rappelant que ce jour-là justement le maçon ne devait pas travailler car il y avait des risques d’étincelles.

L’examen des demandes d’indemnisation des parties civiles a été disjoint et donnera lieu à une audience civile le 5 mai. Quelques victimes ont cependant évoqué à la barre le souvenir de ce 10 août 2016.

Le procès est prévu jusqu’à mercredi 17 novembre. Le prévenu risque jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 € d’amende.

Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/provence-alpes-cote-dazur/marseille-13000/son-megot-avait-declenche-un-incendie-a-marseille-en-2016-si-je-pouvais-revenir-en-arriere-39754d70-4641-11ec-ac19-c516ed4d7a4b