

Publié le 04/04/2023 14:45:16
Philippe Astruc est revenu sur les derniers éléments issus des investigations menées depuis la manifestation contre les bassines le 25 mars dernier.
Quatre manifestants blessés, dont un pronostic vital toujours engagé. Le procureur de Rennes Philippe Astruc est revenu ce mardi après-midi sur les derniers éléments de l’enquête déclenchée après les actes de violences qui ont émaillé la manifestation contre les mégabassines de Sainte-Soline. Ils laissent apparaître de graves blessures. Voici les principaux points à retenir de la conférence de presse.
Quatre blessés, quatre procédures ouvertes
Le procureur de Rennes a commencé sa conférence de presse en donnant le détail de l’état de santé des quatre manifestants gravement blessés qui a conduit dans chacun des cas à l’ouverture de quatre procédures distinctes.
Le premier blessé, dont le pronostic vital est toujours engagé, est né en 1990, a commencé Philippe Astruc. Il souffre d’un « traumatisme crânien grave ». S’agissant de l’origine de sa blessure, le procureur s’en tient à ce stade à des hypothèses de travail. Parmi elles, celle avancée par nos confrères de Libération, selon laquelle cette blessure serait liée à l’explosion d’une « grenade ».
Le deuxième manifestant le plus grièvement blessé est quant à lui sorti du coma. Il s’est vu cependant attribuer une ITT de 100 jours. Lors de son hospitalisation, a été retrouvé un « objet se présentant sous la forme d’un feu d’artifice ». Deux plaintes ont été déposées sur ces deux premiers dossiers pour tentative de meurtre.
La troisième victime, née en 1995, souffre quant à elle d’un traumatisme au niveau du pied gauche. Elle affirme que cette blessure serait liée à l’usage d’une grenade de désencerclement des forces de l’ordre présentes ce jour-là.
La quatrième victime, enfin, est une jeune femme née en 2003. Elle présente un « polytraumatisme facial très important et des blessures importantes », a détaillé le procureur. Des blessures qui ont conduit les médecins à prononcer une ITT de 100 jours, à réévaluer. Philippe Astruc a ajouté à son sujet qu’elle n’était pour le moment pas en état de parler, sa mâchoire ayant été « rigidifiée par les médecins ».
« Pas ou peu d’antécédents judiciaires »
Le procureur de Rennes, après avoir détaillé ces faits, a indiqué avoir saisi l’IGGN pour mettre en œuvre ses demandes d’investigations, qui vont mobiliser huit enquêteurs et pourraient durer plusieurs mois. Il apparaît à ce stade que les deux premières victimes, les plus durement touchées, présentent peu d’antécédents judiciaires. Les deux dernières n’en auraient aucun.
Les qualifications retenues à ce stade des investigations sont les suivantes : « violences (avec interruption totale de travail supérieure à huit jours) par personne dépositaire de l’autorité publique » et « non-assistance à personne en péril ».
Un appel à témoins
Le travail des enquêteurs visera notamment à déterminer la position des manifestants au moment des faits. Pour ce faire, les enquêteurs misent notamment sur l’exploitation des très nombreuses vidéos qu’ils sont en train de collecter. Afin de faire toute la lumière sur le déroulé des événements, Philippe Astruc a également lancé lors de sa conférence de presse un appel aux témoins « directs », les enjoignant à témoigner ou à livrer des copies de toutes les photos ou vidéos qui seraient en leur possession. Ces documents peuvent être communiqués à l’adresse suivante : iggn.saintesoline@gendarmerie.interieur.gouv.fr.
Crédits image et texte : Le Parisien©
Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/sainte-soline-blessures-appel-a-temoins-ce-quil-faut-retenir-de-la-conference-de-presse-du-procureur-de-rennes-04-04-2023-Z2FEEAYFMRF25AEDMILXKVUSYE.php