Publié le 06/11/2021 09:23:01
Drogué et ivre, l’homme était hors de lui après une rupture amoureuse. Il a frappé un pompier avec un morceau de barrique et sauté à pieds joints sur le pare-brise du véhicule de gendarmerie
Assis au milieu de son escorte, l’homme de 35 ans à l’air amorphe avec son tee-shirt gris à tête de loup. Ce vendredi 5 novembre, il comparaissait devant les juges montois pour une série de dégradations et de violences.
Mardi 2 novembre, à Saint-Sever, il est près de 10 heures, quand il apprend que sa compagne rompt avec lui.
L’homme, atteint de schizophrénie, ingurgite de la cocaïne coupée à l’ammoniac et boit de l’armagnac. On le retrouve dans la rue en train de brûler des affaires. Les pompiers sont sollicités. Voyant l’état du Saint-Séverin, ils se placent en retrait, laissant ses proches le calmer. Le caporal est percuté par une furie, qui l’envoie valdinguer dans un fossé. L’adjudant-chef a, lui, juste le temps de mettre son bras en protection pour éviter le coup de latte de barrique sur la tête. Son olécrane (extrémité du coude) se brise.
Rébellion et crachats
Quand les gendarmes arrivent, l’homme les poursuit avec sa latte. Les militaires protègent des témoins et entrent dans une habitation pour se mettre à l’abri. Toujours hors de contrôle, l’homme monte sur le véhicule et saute à pieds joints sur le pare-brise. Une seconde équipe de gendarmes arrive à le maîtriser, en essuyant au passage rébellion et crachats.
L’homme reconnaît les faits, les regrette et les explique par sa consommation de drogues. « Monsieur souffre de troubles psychiatriques mais c’est bien sa consommation volontaire de drogue et d’alcool qui le mettent dans cet état, souligne le substitut du procureur. Sa dernière condamnation remonte à plusieurs années mais, là encore, il a pris pour cible la gendarmerie de Saint-Sever avec un cocktail Molotov. Cette fois, il s’en prend aux secours venus l’aider. » Douze mois de prison dont six avec sursis sont requis.
Le gendarme porte les stigmates de l’agression.
K. B.
« On ne peut pas éluder les troubles psychiatriques de mon client. Ce jour-là, il n’est pas en capacité de réaliser les choses », plaide Me Céline Lartigau. L’homme a été condamné à douze mois de prison, dont huit avec sursis probatoire de trois ans. Les quatre mois restant seront aménagés avec un bracelet électronique.
Crédits image et texte : Sud Ouest©
Source : https://www.sudouest.fr/landes/saint-sever/saint-sever-un-homme-condamne-pour-avoir-agresse-les-secours-qui-venaient-l-aider-6838134.php