Publié le 29/11/2021 20:00:29
Les tirs avaient été entendus vendredi soir dans le quartier de la gare. Deux des trois prévenus ont été condamnés par la justice ce lundi 29 novembre, le troisième relaxé.
Si on m’apporte une preuve, j’assume.. À la barre du tribunal, les trois prévenus nient farouchement les faits reprochés lors de l’audience de comparution immédiate ce lundi. Ils sont poursuivis pour des faits de violence survenus le vendredi 26 novembre en fin de journée, rue de la Matte dans le quartier de la gare. Avec l’usage d’une arme à feu qui n’a pas été retrouvée, une kalachnikov ou un fusil automatique. Plusieurs coups ont claqué dans l’air, deux douilles ont été retrouvées. L’un des trois hommes était en outre jugé pour une conduite sans permis et refus d’obtempérer le jeudi 25 novembre.
Ils ont été formellement reconnus par la victime, qui a livré à la justice des déclarations précises et constantes, selon la vice-procureure Jennifer Lebreton, mais aussi d’autres témoins. Elle parle d’un contentieux. Il y a eu représailles, des menaces. Ça tire en pleine journée, sans avoir la volonté de se cacher. Ils ont le sentiment de faire la loi dans ce quartier. Il y a une histoire de vol de vélo, avec en filigrane une histoire de point de deal puisque la victime héberge un membre d’une famille connue pour du trafic de stupéfiants à Saint-Nazaire.
Les trois prévenus défendent leur version, assurent ne pas comprendre pourquoi la police nous a embarqués. Tout le monde peut fabriquer des témoins, dit l’un d’eux quand un autre assène : On m’a brûlé ma maison, beaucoup nous en veulent. Deux des trois prévenus vivaient dans l’immeuble de la rue de Pornichet dévasté par un incendie mortel le 16 novembre, le troisième habite dans le quartier de la gare.
Les avocats de la défense ont déploré une enquête à charge et la légèreté de la procédure. Pourquoi n’y a-t-il pas eu d’analyse ADN sur les douilles ?, interroge Me Caroline Roux. Est-ce parce qu’il y a enquête dans des faits d’incendie et que certains en font partie ?. Pour son homologue Me Lauric Douvisi Morris, on a la désagréable impression qu’ils étaient sur le fief de petits seigneurs de la drogue.
À l’issue d’un long délibéré, le tribunal a prononcé la relaxe pour l’un des trois protagonistes, au bénéfice du doute. Les deux autres ont écopé de 24 mois de prison avec maintien en détention, plus trois supplémentaires pour chacun au titre de la révocation d’un sursis. Le ministère public avait requis douze mois.
Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/saint-nazaire-44600/saint-nazaire-deux-ans-de-prison-ferme-apres-les-coups-de-feu-f5531796-5138-11ec-aefb-38e333a045a2