

Publié le 14/04/2023 07:33:35
Le 2 avril dernier, Gérald Darmanin faisait état de 36 enquêtes judiciaires confiées à la « police des polices », assurant n’avoir « jamais eu la main qui tremble pour ceux qui déshonorent leur propre uniforme ».
Les plaintes se multiplient. L’IGPN, la « police des polices », s’est vue confier une cinquantaine d’enquêtes par les différents parquets de France depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites, selon une source policière au Parisien, confirmant une information de BFMTV. Parmi elles, 40 concernent Paris et sont donc pilotées par le parquet de la capitale.
Parmi elles on retrouve une enquête ouverte le 23 janvier après qu’un photographe espagnol a dû être amputé d’un testicule pour avoir reçu un coup de matraque au niveau de l’entrejambe de la part d’un policier. Une scène filmée qui a fait le tour des réseaux sociaux.
Le 25 mars, une enquête a également été ouverte après la divulgation par le média Loopsider d’un enregistrement fait par un manifestant interpellé par la Brav-M. Un enregistrement audio lors duquel les policiers de cette brigade de répression et d’interpellation tiennent des propos insultants et menaçants à l’encontre des manifestants interpellés.
Le 2 avril dernier, Gérald Darmanin faisait état de 36 enquêtes judiciaires confiées à l’IGPN. Alors que les accusations se multiplient contre « les violences policières » au cours des manifestations contre la réforme des retraites ou les retenues d’eau comme à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), le ministre de l’Intérieur a assuré n’avoir « jamais eu la main qui tremble pour ceux qui déshonorent leur propre uniforme ». Il a rappelé qu’en 2021, « 111 » policiers et gendarmes avaient été sanctionnés, et « 101 » en 2020, pour « usage disproportionné de la force ». Mais il a apporté une nouvelle fois son soutien aux forces de l’ordre en insistant sur la violence de certains manifestants.
Du côté de la gendarmerie, quatre enquêtes ont été ouvertes dans le pays et confiées à l’IGGN, notamment concernant les manifestants blessés lors de la mobilisation anti-bassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) le 25 mars dernier. Lors de cette manifestation, deux gendarmes ont effectué deux tirs de LBD à bord de leur quad mais l’IGGN a indiqué qui s’agissait de « légitime défense ». Pour l’heure, aucun policier ou gendarme n’a été suspendu.
Crédits image et texte : Le Parisien©
Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/retraites-une-cinquantaine-denquetes-judiciaires-confiees-a-ligpn-depuis-le-debut-des-manifestations-14-04-2023-VITXLGIBWBCELIZD4FTUZDTQ2Q.php