

Publié le 20/04/2023 07:49:23
La patronne de l’inspection générale de la police nationale annonce ce jeudi matin que des sanctions seront proposées contre certains membres de la Brav-M, en raison de violences dénoncées en marge de manifestations contre la réforme des retraites.
« À nous de démontrer si l’usage de la forme est légitime ou non. » Interrogée sur Franceinfo ce jeudi matin, Agnès Thibault-Lecuivre est revenue sur les soupçons de violences policières et les enquêtes ouvertes depuis le début du mouvement social contre la réforme des retraites.
Selon la patronne de l’inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices a ouvert 59 enquêtes depuis les premières manifestations. « Il y a des vidéos qui méritent que nous puissions expertiser ce qu’il s’est passé. À nous de démontrer si l’usage de la forme est légitime ou non », a-t-elle observé, pointant « un rétablissement de l’ordre rendu complexe du fait que la radicalisation de certains individus ».
« Ça ne justifie en rien d’avoir un comportement contraire à la bonne tenue »
Agnès Thibault-Lecuivre a par ailleurs proposé des sanctions contre certains membres de la Brav-M, cette brigade créée en 2019 et soupçonnée d’avoir, pour certains des fonctionnaires qui la composent, commis des violences policières. Interrogée sur les enregistrements diffusés en mars où l’on entend des membres de la Brav-M insulter et potentiellement frapper un homme, Agnès Thibault-Lecuivre annonce qu’il y a aura des suites administratives. « Le contexte peut être tendu, ça ne justifie en rien d’avoir un comportement contraire à la bonne tenue. Je vous confirme que nous allons proposer des sanctions au préfet de police à cette fin », a-t-elle annoncé.
Un enregistrement audio, obtenu par le journal Le Monde et le média en ligne Loopsider, dans lequel on entend les policiers tenir des propos insultants et humiliants, avait conduit Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris, à saisir l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Les policiers avaient été identifiés. Ils avaient ensuite plaidé la fatigue « physique et morale », l’interpellation des jeunes s’étant faite après 23 heures ce soir du 20 mars, alors qu’ils avaient commencé leur journée de travail à 10h30. Agnès Thibault-Lecuivre a qualifié ces comportements d’« indignes » et s’est dite « extrêmement choquée ».
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La patronne de l’IGPN a tout de même relativisé, évoquant « des policiers qui étaient à l’issue d’une vacation particulièrement complexe dans un contexte de rétablissement de l’ordre tendu » « Ça n’autorise en rien, ça ne justifie en rien d’avoir un comportement qui est contraire à la bonne tenue, contraire à l’exemplarité qui doit être attendue en toutes circonstances de la part des policiers vis-à-vis de la population », a-t-elle ajouté.
Crédits image et texte : Le Parisien©
Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/retraites-59-enquetes-de-ligpn-des-sanctions-proposees-contre-des-membres-de-la-brav-m-20-04-2023-Q5HFMY2X6JAGZI3X3O6CH5W4IQ.php