RÉCIT. Ces onze jours où la Gironde a dû faire face à l’un des pires incendies de son histoire

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Publié le 22/07/2022 20:00:10

En Gironde, deux énormes incendies ont ravagé des milliers d’hectares et ont provoqué l’évacuation de plus de 36 000 personnes. Alors que la fréquence de ce type d’événement sera sans doute de plus en plus importante avec le réchauffement climatique, retour sur ces onze jours où la Gironde a dû faire face aux pires incendies de son histoire.

« Un des plus grands feux de notre histoire », « un monstre incontrôlable », « l’incendie du siècle »… Les superlatifs manquent pour décrire les violents incendies qui ont ravagé la Gironde dans cette deuxième moitié du mois de juillet. Plus de 1800 pompiers ont dû être mobilisés et jusqu’à 36 000 personnes ont été évacuées.

Alors que le réchauffement climatique pourrait rendre ces événements tristement banals, jamais des feux de cette ampleur n’avaient frappé cette région. Maintenant que l’intensité des feux faiblit et que le pire semble derrière nous, retour sur plus de dix jours de lutte acharnée contre cet incendie qui n’a fait, presque par miracle, aucune victime humaine.

Dans l’après-midi du 12 juillet, deux feux se déclarent en Gironde. D’épaisses fumées noires s’élèvent des forêts de La teste-de-Buch, au sud d’Arcachon, et de la ville de Tarascon, un peu plus vers les terres. Elles sont visibles jusqu’à Bordeaux, à plusieurs dizaines de kilomètres de là. Très vite, plus de 300 pompiers sont mobilisés pour éteindre les deux incendies.

Mais ils le savent, le feu risque bien de poursuivre dans la nuit, aidé par la canicule et les fortes chaleurs. La Gironde est d’ailleurs placée en vigilance orange canicule pour le lendemain, n’augurant rien de bon. Dans la soirée, des hameaux sont évacués.

Les feux se sont poursuivis dans la nuit. Vers 3 h du matin, 6 000 personnes en vacances dans des campings de la zone très touristique du Pilat sont évacuées.

« On a pris le minimum syndical, en dix minutes on avait décollé​. On a essayé de rester zen, mais j’avais quand même les mains qui tremblaient », raconte ce jour-là à Ouest-France , Audrey Desplanques, une mère de famille qui avait rejoint une amie au camping des Flots Bleus du Pyla-sur-mer, et qui a dû évacuer avec ses enfants.

À midi, ce mercredi 13 juillet, la préfecture de Gironde fait état de 1 800 hectares brûlés. 600 pompiers font désormais face aux flammes et quatre canadairs sont déployés.Le site de la grande dune du Pilat est fermé tout comme la route vers les plages océanes et Biscarrosse.

Mais les autorités se montrent plutôt rassurantes. « Ce n’est pas un méga feu. Nous ne sommes pas dépassés. Il n’y a pas de blessé ni de maison touchée », explique alors la préfète Fabienne Buccio, selon Sud Ouest. « Tout laisse à penser que le feu continue sa progression », indique toutefois le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, après avoir échangé avec les pompiers sur place.



En ce jour de Fête nationale, le feu continue sa progression, attisé par la végétation sèche. Au 14 juillet, 3 700 hectares de pins sont dévorés. Plus de 1 000 sapeurs-pompiers sont désormais mobilisés, aidés par des renforts venus de toute la France.

Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/faits-divers/incendie/recit-ces-onze-jours-ou-la-gironde-a-du-faire-face-a-l-un-des-pires-incendies-de-son-histoire-eb958ee6-08cb-11ed-89ed-8a6a27ce43cc