Quelques centaines de manifestants dénoncent les « violences policières » à Paris

logo Le Parisien illustration Quelques centaines de manifestants dénoncent les « violences policières » à Paris

Publié le 18/03/2023 19:06:45

Des dizaines de membres du Réseau pour la grève générale, rassemblant des salariés de différents secteurs et voulant « faire la jonction des luttes », ont également participé à la marche.

Ce samedi, ils dénonçaient la Police. Plusieurs centaines de manifestants ont défilé samedi à Paris, aux cris de « on veut la justice » et « stop aux non-lieux ! », pour dénoncer ce qui constitue selon eux des « violences d’État et violences policières ». Une manifestation après des heurts à Paris, la veille, dans le contexte de la contestation contre la réforme des retraites.

Outre l’interdiction de certaines techniques d’interpellation ou les contrôles au faciès, « nous demandons que la justice ait le courage de condamner les forces de l’ordre », a expliqué Fatou Dieng, sœur de Lamine Dieng, Franco Sénégalais de 25 ans décédé en 2007 dans un car de police, après avoir été immobilisé et pressé au sol alors qu’il résistait à son arrestation dans le quartier parisien de Ménilmontant. Fatou Dieng manifestait comme membre du Réseau d’entraide, vérité et justice, collectif de familles endeuillées qui appelait à cette marche annuelle « contre les violences d’État et le racisme systémique », de la place de la République à Stalingrad.

Sur la banderole de tête du cortège, étaient notamment présentés les portraits de Baba Traoré, jeune sans-papiers malien mort en 2008 après s’être jeté dans la Marne pour échapper à un contrôle de la police, et celui de Mamadou Marega, Malien sans papiers décédé après des tirs de Taser en 2010 lors de son interpellation à Colombes (Hauts-de-Seine). Y figuraient aussi ceux de Tina Sebaa, Youcef Mahdi et Bakari Tandia, qui, selon leurs proches, seraient tous morts dans des conditions suspectes et impliquant la police.

« Ils nous doivent la vérité ! »

« Deux ans après la mort de mon fils Yanis », en avril 2021, « je ne sais toujours pas ce qui s’est passé », a expliqué, émue, sa mère, Valérie Paris. « S’il était en tort, je l’accepterais, si la police l’était, elle doit l’accepter aussi mais, surtout, ils nous doivent la vérité ! », a-t-elle dit.

Derrière elle, des « Gilets jaunes » gonflaient les rangs du cortège, ainsi que des collectifs contre la loi sur l’immigration ou celui nouvellement formé nommé « Stop aux violences policières à Saint-Denis » (Seine-Saint-Denis).

Des dizaines de membres du Réseau pour la grève générale, rassemblant des salariés de différents secteurs et voulant « faire la jonction des luttes », ont également participé à la marche. Ils scandaient « A bas, à bas le 49.3″, en référence au recours à cet article de la Constitution pour faire passer la réforme contestée des retraites.

Crédits image et texte : Le Parisien©
Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/quelques-centaines-de-manifestants-denoncent-les-violences-policieres-a-paris-18-03-2023-3VFHB2ZOUJHVFOA53O7GU642CE.php