Quand louer son pavillon tourne au cauchemar, dans une ville de l ‘Aude

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Publié le 18/11/2021 08:07:35

À Coursan (Aude), la propriétaire d’un pavillon, qui ne pouvait pas récupérer son bien, a été obligée de se réfugier dans un camping-car pendant plusieurs semaines. Une cagnotte a été ouverte.

Trois semaines après qu’elle a pu enfin récupérer sa maison à Coursan (Aude) après expulsion sur décision de justice, Solange Freu, la propriétaire fait ses comptes… astronomiques. Au-delà des pertes de loyers non perçus sur plus de trois ans par ce locataire mauvais payeur et procédurier (environ 35 000 euros), il faut encore refaire une beauté à ce pavillon mitoyen de quatre chambres, avec piscine et cheminée.

« Pour la remettre en état, réparer la cuisine et la salle de bains dévastées, changer la pompe de la piscine etc., c’est un budget de 30 000 euros que je n’ai pas. Mes économies ont servi à payer le déménagement et le garde-meubles de ce monsieur, ultime manœuvre pour rester sur place après la date fatidique du 1er novembre, après quoi on ne peut plus expulser », raconte Solange Freu. Le déménageur ? Une facture de 5 000 euros pour emballer, emporter et gardienner 104 m3 de mobilier entassé dans 110 mètres carrés. Plus 3 500 euros de frais de procédures.

Avant de reprendre son bien, cette employée d’assurances a dû batailler devant les tribunaux et dormir dans un camping-car pendant plusieurs semaines devant sa propre maison. Pour sortir de l’impasse financière, une des collègues de travail de Solange a lancé une cagnotte en ligne sur leetchi.com « remise en état de la maison de Solange ». L’objectif est modeste : rassembler 5 000 euros (1 911 euros récoltés ce jeudi matin) pour amorcer les travaux et regonfler, à base de solidarité, le moral de la propriétaire.

Au début du mois de décembre, un chantier solidaire est prévu avec les voisins, les amis, des artisans bénévoles pour réparer le vandalisme. À ce locataire indélicat, un bailleur a proposé une solution de relogement : un appartement social neuf de quatre pièces. Qu’il a jugé trop petit pour lui. Et qu’il a refusé.

Crédits image et texte : Le Parisien©
Source : https://www.leparisien.fr/aude-11/quand-louer-son-pavillon-tourne-au-cauchemar-dans-une-ville-de-l-aude-18-11-2021-FYQZBQKRQZESFCBIDAZ732KRNQ.php