Procès du meurtre de Mireille Knoll : la perpétuité requise contre l’un des deux auteurs présumés

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Publié le 09/11/2021 14:02:29

Le 23 mars 2018, les pompiers appelés pour un feu dans un HLM de l’est parisien, découvraient sur son lit médicalisé le corps de cette vielle dame lardé de 11 coups de couteaux et en partie calciné, sur fond d’antisémitisme.

L’accusation a requis ce mardi une peine de prison à perpétuité contre Yacine Mihoub, 32 ans, ainsi que 18 ans de prison contre Alex Carrimbacus, 25 ans. Tous les deux sont accusés d’avoir tué chez elle à Paris Mireille Knoll, une vieille dame juive dont le meurtre avait suscité une vive émotion en France et à l’étranger. Trois ans de réclusion criminelle ont également été demandés contre la mère de Yacine Mihoub pour destruction de preuves.

Ils sont jugés pour « avoir volontairement donné la mort à Mireille Knoll, avec ces circonstances que les faits ont été commis sur une personne qu’ils savaient particulièrement vulnérable en raison de son état physique ou mental et, au surplus, à raison de l’appartenance de la victime à la religion juive ».

« C’est bien sûr par la question de l’antisémitisme qu’il faut commencer. Bien évidemment il est l’objet de questions, auxquelles vous devrez répondre », a déclaré l’avocat général Jean-Christophe Muller au début de son réquisitoire devant la cour d’assises de Paris.

Yacine Mihoub est « le responsable unique du meurtre particulièrement sauvage de Mme Knoll » et ses manifestations d’antisémitisme sont « nombreuses », a-t-il poursuivi devant la cour d’assises de Paris. Alex Carrimbacus n’est « ni complice, ni coauteur du meurtre » mais par « contamination », son caractère antisémite « lui est également imputable ».

Me Journé, avocat de la famille, résume le crime comme une « rencontre entre l’horreur et la lâcheté », et confie à la barre combien il a été difficile pour les parties civiles de « supporter durant ce procès les mensonges et sourires des 3 accusés ».

La question de l’antisémitisme

Le 23 mars 2018, les pompiers appelés pour un feu dans un HLM de l’est parisien, découvraient sur son lit médicalisé le corps de Mireille Knoll lardé de 11 coups de couteau et en partie calciné.

Le drame - survenu un an après le meurtre de Sarah Halimi, une sexagénaire juive jetée de son balcon - avait suscité une grande « marche blanche » dans Paris et relancé le débat sur l’antisémitisme en France.

Pendant l’enquête et tout au long du procès, les deux accusés ont livré des versions qui s’affrontent, chacun incriminant l’autre pour le meurtre, et ont rejeté les accusations d’antisémitisme.

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Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/proces-du-meurtre-de-mireille-knoll-la-perpetuite-requise-contre-lun-des-deux-auteurs-presumes-09-11-2021-63KLWUFYZFGCVFFDYEZPJXBD34.php