Procès des Barjols : quatre membres condamnés et neuf prévenus relaxés

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Publié le 17/02/2023 13:34:59

La procureure avait requis jusqu’à cinq ans de prison contre les mis en cause, auxquels il était reproché d’avoir fomenté un projet d’assassinat d’Emmanuel Macron, sans que celui-ci ne soit mis à exécution.

Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé vendredi neuf membres du groupuscule d’ultradroite des Barjols, condamnant trois autres pour association de malfaiteurs terroriste à des peines de un à trois ans ferme et un quatrième à du sursis pour détention illégale d’arme.

La juridiction a estimé qu’il existait bien des « actes préparatoires » en lien avec un projet d’assassinat du président Emmanuel Macron en 2018 pour trois prévenus. En revanche, le tribunal a conclu qu’il ne pouvait condamner les autres prévenus pour les desseins « d’action violente » visant des élus, des mosquées et des migrants qui leur étaient reprochés.

Ils étaient au total treize membres du groupe d’extrême droite à répondre devant le tribunal correctionnel de Paris d’association de malfaiteurs terroriste. Il leur était reproché d’avoir projeté un attentat contre Emmanuel Macron à l’occasion d’un déplacement du chef de l’État dans l’Est de la France en novembre 2018 ainsi que des actions contre des migrants.

« Ce n’est pas parce qu’on dit des choses qu’on va les faire »

Début février, la procureure avait requis six peines de prison ferme à l’encontre des membres, la plus lourde de 5 ans d’emprisonnement à l’encontre de Jean-Pierre Bouyer, pour son rôle jugé « moteur » dans le projet d’assassinat d’Emmanuel Macron. Elle avait admis que leurs projets d’actions violentes n’étaient pas « tous aboutis », mais avait jugé leur menace « bien réelle ».

La défense avait dénoncé une « farce », un « fiasco judiciaire » ou un « voyage en absurdie » qui aurait dangereusement étendu la notion de terrorisme en l’appliquant à « 13 hommes en colère » dont le seul dénominateur commun serait « la misère sociale » et l’adhésion aux « gilets jaunes », en pleine éclosion au moment où cette affaire avait éclaté. « Ce n’est pas parce qu’on dit des choses qu’on va les faire », s’était alors défendu l’un des accusés.

Crédits image et texte : Le Parisien©
Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/proces-des-barjols-quatre-membres-condamnes-et-neuf-prevenus-relaxes-17-02-2023-CCB5ZQH2EZGU7F7IRQJ6BORYRI.php