Publié le 10/08/2021 10:30:00
Depuis hier, les polémiques enflent sur les réseaux sociaux. Pourquoi Emmanuel Abayisenga, suspecté du meurtre du père Olivier Maire, a-t-il été libéré après sa mise en examen dans l’incendie de la cathédrale de Nantes ? Pourquoi n’a-t-il pas été expulsé ? Des questions auxquelles son avocat dans l’affaire de l’incendie, Quentin Chabert, répond.
Trois questions à Quentin Chabert, avocat d’Emmanuel Abayisenga, réfugié rwandais mis en cause dans l’incendie de la cathédrale de Nantes et suspecté du meurtre du père Olivier Maire en Vendée.
Après le drame d’hier survenu à Saint-Laurent-sur-Sèvre, beaucoup de personnes s’interrogent sur la remise en liberté de votre client, quels éléments pouvez-vous apporter ?
« C’est une question qu’il est légitime de se poser quand un drame comme celui-là se produit. Après, comme l’a indiqué le procureur, j’ai fait une demande de remise en liberté sous contrôle judiciaire, elle a été acceptée, le 31 mai dernier. Mon client n’est pas le seul dans ce cas. Tous les jours, des décisions sont prises pour faire sortir les personnes de prison.
L’état de santé fragile de votre client vous a-t-il poussé à opter pour cette demande ?
C’est quelqu’un de fragile à la fois psychologiquement et psychiquement. Ces éléments résultaient déjà dans le premier dossier. En prison, beaucoup de personnes ont des problèmes psychiques ou psychiatriques. Je ne pense pas que la justice soit la bonne structure pour s’occuper d’eux.
Votre client aurait-il dû être expulsé sachant qu’il faisait l’objet d’une Obligation de quitter le territoire (OQTF) ?
Il n’y a pas de polémique, la loi a été appliquée. Il n’avait pas le droit de quitter le territoire. Certains veulent faire du bruit, mais on les aurait entendu dans d’autres circonstances. Après l’expulsion, ils auraient été satisfaits, mais ils se seraient plains d’une absence de procès. »
Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/pretre-tue-en-vendee-il-n-y-a-pas-de-polemique-la-loi-a-ete-appliquee-selon-son-avocat-nantais-8fc10df8-f9a8-11eb-8856-ae31b3de7322