Premières assises contre les violences sexistes à Nantes : « On doit baisser le seuil de tolérance »

logo Ouest France illustration Premières assises contre les violences sexistes à Nantes : « On doit baisser le seuil de tolérance »

Publié le 18/11/2022 07:31:07

Nantes, qui veut devenir la première ville non-sexiste de France d’ici 2030, accueille les toutes premières Assises nationales de lutte contre les violences sexistes, à la cité des congrès, vendredi 25 et samedi 26 novembre. L’illustration d’une volonté de « passer la vitesse supérieure face à ce fléau ».

Nantes va accueillir les premières assises nationales contre les violences sexistes, les 25 et 26 novembre. Elle affirme sa volonté d’être une ville pionnière en la matière.

Ce n’est pas un hasard si Nantes accueille les premières Assises nationales de lutte contre les violences sexistes, les vendredi 25 et samedi 26 novembre, à la cité des congrès. Johanna Rolland, sa maire, souhaite en faire la première ville non-sexiste de France d’ici 2030, elle qui fut une artisane de l’ouverture, fin 2019, de Citad’elles, un lieu accueillant les femmes victimes de violence, dont le rapport 2022 sera présenté à cette occasion.

LIRE AUSSI. Nantes. Vingt femmes violentées viennent quotidiennement à Citad’elles

Ces Assises seront divisées en deux parties. La journée du vendredi sera réservée aux publics professionnels, collectivités et associations. Le grand public, qui sera convié le samedi, pourra suivre l’ensemble des débats en streaming, gratuitement, sur inscription.

De nombreuses tables rondes, conférences et débats sont prévus, notamment « Repérer et combattre le cybersexisme », « Éduquer sans préjugés sexistes » et un plaidoyer, « Remettre en cause le droit à l’IVG, c’est légitimer et accélérer les violences sexistes », pour ne citer qu’eux.

Durant deux jours, une centaine d’intervenants, locaux et nationaux, se succéderont. Parmi eux, Édouard Durand, juge des enfants et coprésident de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes et quelques figures nantaises, Anne Bouillon, avocate spécialisée en droit des femmes, et l’activiste Diariata N’Diaye, fondatrice de Resonantes, une association de sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles, en tête.

Lire aussi : ENTRETIEN. Nantes. Caroline Godard : « En mettant une femme à l’abri, on évite des drames »

Le vendredi, à 12 h 25, de nombreux élus cosigneront un manifeste. « On veut montrer ce que font les collectivités lorsqu’elles décident d’agir pour lutter contre ce fléau, détaille Mahaut Bertu, adjointe à l’Égalité de Johanna Rolland. On a beau en parler, les chiffres des féminicides sont quasiment identiques chaque année, avec environ 120 victimes. On doit passer la vitesse supérieure et baisser le seuil de tolérance. Le message de ce texte, c’est : qu’est-ce qu’on attend pour faire des changements durables ? »

Durant tout le mois de novembre, des événements sont proposés dans la métropole, dans le cadre de Hors les murs, le off des Assises, sous différentes formes, des ateliers aux cinés-débats en passant par des spectacles. Pour « sensibiliser des personnes pas forcément au fait de ces sujets, décrit Mahaut Bertu. Ça pose une première pierre pour aborder cette question sensible. »

LIRE AUSSI. Nantes. Identifier le sexisme et y répondre par les cartes

vendredi 25 et samedi 26 novembre, à la cité des congrès, 5, rue de Valmy, à Nantes, assises-violences-sexistes.fr, gratuit.

C’est le nombre de femmes mises à l’abri temporairement (quatre nuits en moyenne) par Citad’elles, un lieu d’accueil à Nantes pour les femmes victimes de violence, en 2022. 99 enfants sont également concernés.

Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-premieres-assises-contre-les-violences-sexistes-on-doit-baisser-le-seuil-de-tolerance-99e8aeea-667a-11ed-9c6a-75ffb43b0cc7