Pédocriminalité : provocateur, l’accusé jugé à Angers pour 18 viols expulsé à l’ouverture du procès

logo Ouest France illustration Pédocriminalité : provocateur, l’accusé jugé à Angers pour 18 viols expulsé à l’ouverture du procès

Publié le 06/12/2022 08:58:47

Depuis ce lundi 5 et jusqu’au 16 décembre, un homme âgé de 28 ans est jugé devant la cour d’assises du Maine-et-Loire, à Angers, pour avoir violé 18 enfants dont ses nièces et neveux. Mais le procès a débuté par plusieurs incidents provoqués par l’accusé.

Yoann V., 28 ans, est jugé devant la cour d’assises du Maine-et-Loire, à Angers, depuis ce lundi 5 décembre et jusqu’au 16 décembre. Durant 15 jours, il doit répondre de viols et d’agressions sexuelles sur des enfants, dont ses nièces et neveux.

Au total, 18 enfants sont officiellement victimes dans ce dossier hors norme. L’accusé est aussi poursuivi pour avoir enregistré des images à caractère pornographique, de les avoir diffusées et d’avoir exercé des violences à l’encontre de ses victimes.

Mais, lundi matin, lors de l’extraction de sa cellule, le mis en cause a refusé de sortir. Le président de la cour a donc ordonné une sommation de comparaître en envoyant un huissier de justice à la maison d’arrêt d’Angers. Mais il a refusé une nouvelle fois. Le président a alors fait usage de la force publique pour le sortir de la cellule et l’amener à répondre de ses actes. Il aura fallu attendre 11 h 30 pour qu’il se présente devant les jurés, les magistrats de la cour et faire face aux familles des victimes.

« Mais durant l’audience, il a commencé à toiser la salle, à chercher du regard les familles des victimes en leur lançant un « ça va ? ». Le président l’a rappelé à l’ordre, lui a demandé de se lever, mais il a refusé. Lorsque la cour a commencé à s’adresser à lui, il a couvert sa parole. Ordre a donc été donné de l’expulser », indique Me Sandra Chirac Kollarik.

L’avocate des plusieurs parties civiles dénonce ce comportement et le condamne. « Il veut agir comme il l’entend et veut dicter sa loi. Il est dans la provocation. Mais il est coutumier des faits. »

Retour sur les faits. Spécialisée dans la surveillance de la cybercriminalité, la plateforme Pharos avait reçu, en 2018, des signalements anonymes. À l’Est d’Angers, le jeune homme avait commis des abus sexuels sur des enfants. Son nom de profil : « Panda bleu ». Un animal symbole des réseaux pédophiles.

En réalité, cet adepte du Dark Net, féru d’informatique, a reconnu télécharger et visionner du matin au soir des images pédopornographiques.

Les gendarmes locaux lancent des investigations informatiques sur les adresses IP utilisées. Ils identifient une personne correspondant au profil décrit. Il habite chez ses parents et a effectué des stages dans trois écoles maternelles de l’agglomération angevine, dans le cadre d’un CAP petite enfance.

Il est interpellé deux semaines plus tard, le 21 février. Outre le matériel informatique et photographique, les enquêteurs découvrent des photos et des vidéos sexuelles mettant en scène des jeunes enfants. Dans son appartement, une paire de jumelles est découverte. La fenêtre de son domicile donnant sur… la cour de récréation d’une école.

Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/angers-49000/proces-de-pedophilie-a-angers-provoquant-et-meprisant-l-accuse-expulse-de-l-audience-0aeb16bc-74a6-11ed-b4b8-b174713e5917