

Publié le 19/05/2023 09:04:17
Un dealer, en permission de sortie de prison, a été interpellé et placé en garde à vue pour répondre de faits de viols. Sa cliente l’accuse de l’avoir contrainte à une nuit ponctuée de plusieurs rapports sexuels parce qu’elle lui devait 80 euros.
C’est parole contre parole et cette sordide affaire sexuelle ne fait malheureusement pas exception. Un dealer de 42 ans a été interpellé le 10 mai à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne). Il est soupçonné d’avoir en février 2023 à Paris (IIe), violé une femme de 48 ans qui lui devait 80 euros de cannabis et de cocaïne.
Cette histoire commence le 11 février 2023 pour les enquêteurs du premier district de police judiciaire, quand cette graphiste pousse la porte du commissariat d’arrondissement pour déposer plainte. La quadragénaire raconte qu’elle était seule au domicile de sa cousine ce soir-là. Un homme sonne à la porte d’entrée de l’appartement. Sur le seuil, elle reconnaît ce quadragénaire de nationalité congolaise, qui n’est autre que son fournisseur de drogue.
Il lui vend souvent du cannabis et de la cocaïne mais il avait disparu ces derniers temps. Et pour cause, le revendeur était incarcéré et il vient récemment de bénéficier d’une permission. En créancier méticuleux, ce grand homme mince lui rappelle qu’elle lui doit 80 euros depuis huit mois. Et pour compenser cette perte, il aurait exigé qu’elle lui accorde une nuit d’amour.
Contrainte de laisser cet homme disposer de son corps
La quadra assure devant les forces de l’ordre qu’elle a été contrainte de laisser cet homme disposer de son corps. « Au début, il portait un préservatif, raconte une source proche du dossier, mais ensuite les ébats se sont poursuivis, sans protection, jusqu’au petit matin. » Les examens gynécologiques menés aux urgences médico-légales permettent de confirmer les déclarations de plaignante.
Comme leur victime ne connaît pas le nom de son agresseur présumé, les fonctionnaires font le tour des prisons pour savoir qui aurait pu être libéré au moment des faits. Ils ont découvert le suspect, qui a été identifié sur photographie par la victime. Il est extrait de sa cellule la semaine dernière avant d’être placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire.
Durant les auditions, ce malfaiteur qui vit habituellement à Sarcelles (Val-d’Oise), confirme qu’il a bien couché avec cette femme. Mais il soutient qu’elle était consentante. Pour lui, il ne s’agissait que d’un échange de bons procédés. Un rapport sexuel contre le montant de sa dette qu’elle n’était pas en mesure de lui régler. Le suspect a été reconduit dans sa cellule. Le parquet a ordonné qu’on lui transmette la procédure avant de déterminer quelle suite il entend donner à cette affaire.
Crédits image et texte : Le Parisien©
Source : https://www.leparisien.fr/paris-75/paris-une-quadragenaire-violee-a-cause-dune-dette-de-drogue-de-80-euros-19-05-2023-2DZ3CR547ZDVRPEOSNJZZ5ONSY.php