Paris : une enquête ouverte après la dégradation du portrait du policier tué Ahmed Merabet

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Publié le 10/11/2021 14:31:14

Une plaque officielle en mémoire du policier assassiné par l’un des frères Kouachi devant les locaux de Charlie Hebdo avait déjà été dégradée en juillet 2020 à Paris.

L’illustration d’un « racisme décomplexé », a fustigé l’auteur de l’œuvre. Une enquête a été ouverte après la découverte mardi à Paris d’une inscription raciste sur un portrait au pochoir du policier Ahmed Merabet, froidement assassiné par l’un des frères Kouachi en janvier 2015. Cette enquête porte sur des faits de « dégradation d’un bien destiné à l’utilité publique » et « injure publique à caractère raciste », indique au Parisien le parquet de Paris, confirmant une information de l’AFP.

Elle a été confiée au commissariat du XIe arrondissement de Paris. « Le préfet de Police dépose plainte contre les individus qui ont souillé la plaque commémorative de notre collègue, le policier Ahmed Merabet, tué par des terroristes lors de l’attentat de #Charlie Hebdo », a également annoncé sur Twitter la préfecture de police.

Le portrait « nettoyé et restauré »

L’inscription « Bicot » a été écrite au marqueur noir sur le front du policier. L’œuvre représentant Ahmed Merabet, réalisée par le street artiste C215, trône sur un boîtier électrique du boulevard Richard Lenoir dans le XIe arrondissement, à l’endroit où le policier a été tué à bout portant le 7 janvier 2015, quelques minutes après l’attaque de l’hebdomadaire Charlie Hebdo.

« Ce type de propos putride sur le portrait fraîchement restauré d’Ahmed Merabet, à l’emplacement même de son assassinat, montre bien le climat qui règne actuellement en France, celui d’un racisme décomplexé. Je vais aller effacer… », a aussitôt réagi Christian Guémy, alias C215, sur son compte Instagram.

L’artiste a finalement indiqué ce mercredi que le portrait du policier avait été « nettoyé et restauré », assurant qu’il « entretiendrait ce portrait tant qu’[il] le pourrait ». Ce type de dégradation n’est pas une première. En juillet 2020, le préfet de police avait déjà porté plainte lorsque la plaque officielle en mémoire d’Ahmed Merabet avait été dégradée avec des inscriptions au marqueur vert : « oui », « d’acc » « mais encore ? », « Les terroristes c’est eux ».

Crédits image et texte : Le Parisien©
Source : https://www.leparisien.fr/paris-75/paris-une-enquete-ouverte-apres-la-degradation-du-portrait-du-policier-tue-ahmed-merabet-10-11-2021-CXLLZ6W3OJHOPAJOXF2GIWFFXU.php