Publié le 22/06/2022 09:42:26
Un réseau de trafiquants de drogue vient d’être démantelé. Son gérant présumé, un commerçant parisien, a été mis en examen et a été écroué. Il nie toute implication.
Boucher, restaurateur et trafiquant de drogue ? Abderrahmane a été mis en examen, vendredi à Paris, pour trafic de stupéfiants, association de malfaiteur et blanchiment avant d’être écroué. Il est soupçonné d’être le gérant d’un call center de la drogue parisien qui lui aurait rapporté des centaines de milliers d’euros. Ce jeune homme brun, âgé de 25 ans, a été interpellé en début de semaine dernière en compagnie de neuf autres suspects.
Cette affaire débute, il y a plusieurs mois lorsque les forces de l’ordre arrêtent deux jeunes gens à Créteil (Val-de-Marne) en pleine livraison. Les enquêteurs comprennent qu’ils travaillent pour un réseau de livreur de cannabis et de cocaïne dont les activités s’étendent à Paris et toute sa banlieue. Les fonctionnaires identifient le patron du réseau et le placent sous surveillance. Son véhicule est sonorisé et ses faits et gestes sont suivis de près. « Ce jeune homme est le gérant de la structure et tire de nombreux revenus de cette activité », selon une source proche de l’affaire. Au début de la semaine dernière, sur plusieurs jours, les policiers ont interpellé dix trafiquants présumés : livreurs, standardistes et le gérant à son domicile parisien du XVIIIe arrondissement.
Désigné par un autre, il ne comprend pas
Abderrahmane est placé en garde à vue et lors de ses auditions assure spontanément qu’il ne comprend pas pourquoi il a été interpellé car il est le gérant de trois sociétés qui ont pignon sur rue. Mais au moins l’un de ses complices présumés n’a pas hésité à le désigner comme étant son patron. Lors de la perquisition menée chez lui, les agents n’ont mis la main que sur 2040 euros en liquide qui correspondraient à la recette de son restaurant.
« Il est désigné comme le gérant du trafic, ce n’est pas la lecture que j’ai de ce dossier, remarque son conseil Me Clara Auffret. La majeure partie des charges ne repose que sur des interceptions téléphoniques et des sonorisations. Les enquêteurs estiment, en procédant par déduction, qu’il aurait gagné 300 000 euros en trafiquant, ce qui reste à prouver ». Le casier judiciaire de son client porte une mention liée aux stupéfiants qui date de 2016. « Mais il s’agit d’un usage et détention de drogue qui lui a valu une petite peine de sursis », ajoute l’avocate. Dans cette affaire le juge d’instruction doit encore interroger et confronter les suspects au fond et les fournisseurs des produits stupéfiants n’ont pas été identifiés.
Crédits image et texte : Le Parisien©
Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/paris-le-boucher-soupconne-de-trafic-de-drogue-22-06-2022-SZWWT2LMWFBTLM35OP7Q77HJDI.php