Orne. Violences faites aux femmes : une priorité pour la préfecture ?

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Publié le 05/11/2021 11:11:02

Bracelets anti-rapprochement, téléphones grave danger, places en hébergement d’urgence ouvertes… La préfète de l’Orne Françoise Tahéri rappelle son engagement pour améliorer l’accompagnement des femmes victimes de violences.

La réponse est claire. « Oui », affirme Françoise Tahéri, préfète de l’Orne, qui part d’abord d’un constat alarmant : « L’Orne figure à la treizième place du classement du nombre de victimes de violences conjugales rapportées à la population. Le département est en haut du tableau. »

Selon la préfète, « ce sujet est sans doute ancien. » Mais elle veut croire que les choses avancent. « On a constaté ces derniers mois, années, une augmentation des dépôts de plaintes. Ça veut dire que les choses ne restent plus cachées, qu’elles sont judiciarisées et on doit s’en réjouir. » Bracelet anti-rapprochement, téléphone grave danger, cellule de protection des familles… Depuis le Grenelle des violences conjugales qui s’est déroulé en septembre 2019, « le gouvernement a mis en place beaucoup de mesures, sur le plan de la réponse pénale. »

« J’ai souhaité améliorer l’accueil des personnes victimes de violences dans les commissariats et les gendarmeries », ajoute la préfète. Un intervenant, « dont le poste est en grande partie financé par l’État » est d’ores et déjà présent au sein de l’hôtel de police d’Alençon.

« Le président du conseil départemental m’a donné son accord pour faire la même chose à Argentan et Flers », annonce-t-elle. Quand ? « J’ai eu l’accord de principe. Maintenant il faut réaliser le recrutement, ça prend du temps mais cet engagement est déterminant. » Ces emplois seront « financés par la ville de Flers et d’Argentan et le conseil départemental ».

Et de rappeler : « Nous avons aussi multiplié les opérations qui permettent de faciliter les dépôts de plaintes, notamment dans les supermarchés. »

Par ailleurs, D’ici la fin de l’année, le département sera en mesure de proposer 33 places d’hébergements d’urgence pour les femmes victimes de violences conjugales. Avant le Grenelle, il n’y en avait que de 14.

Pour rappel, en France, en 2020, 100 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint.

Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/normandie/orne/orne-violences-faites-aux-femmes-une-priorite-pour-la-prefecture-2b9ad102-3e12-11ec-b567-f76c2a8a24ee