Publié le 18/11/2022 10:11:30
Le navire de sauvetage avait accosté à Toulon vendredi 11 novembre, après plusieurs jours passés en mer sans avoir de port d’attache.
Une semaine après leur arrivée sur le sol français, une centaine de réfugiés pris en charge à bord de l’Ocean Viking vont pouvoir quitter librement la zone d’attente fermée sur la presqu’île de Giens, indique au Parisien le Premier président de la cour d’appel d’Aix-en-Provence, Renaud Le Breton de Vannoise, confirmant une information de BFMTV et de Marianne. Le navire de sauvetage avait secouru en mer 234 migrants.
Dans un premier temps, un juge des libertés et de la détention a examiné les dossiers de 177 réfugiés. « Une fois qu’on enregistre une saisine, on a 24 heures pour statuer. Cinq formations de jugement ont été mises en place pour absorber le flux », indique Renaud Le Breton de Vannoise, précisant qu’il fallait systématiquement trouver un avocat et un interprète si nécessaire. Une course contre la montre était alors engagée, mais les magistrats ont vite été débordés.
Dans la plupart des cas, une remise en liberté a été décidée (soit en raison d’irrégularités administratives, soit après que le juge a « constaté qu’il ne pourrait faire son travail dans le délai imparti », rapporte Marianne). Le parquet a aussitôt fait appel dans 108 dossiers.
26 des 44 mineurs se sont enfuis
Ceux-ci ont été examinés depuis mercredi. Les décisions prises en appel confirment celle du juge des libertés et de la détention, autorisant de facto les réfugiés en question à retrouver la liberté. « Les personnes n’ont plus d’obligation de rester en zone d’attente », mais elles peuvent le faire si elles le souhaitent, nous indique Renaud Le Breton de Vannoise.
Même si le parquet décide de se pourvoir en cassation, un tel recours ne serait pas suspensif. Pour les réfugiés qui ont déposé une demande d’asile, l’examen se poursuit.
Jeudi après-midi, on apprenait par ailleurs que 26 des 44 migrants mineurs pris en charge avaient fugué. La plupart sont des Érythréens qui auraient choisi de partir clandestinement pour l’Allemagne, la Norvège ou la Suède, où ils connaissent de la famille ou des amis.
Crédits image et texte : Le Parisien©
Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/ocean-viking-une-centaine-de-migrants-remis-en-liberte-18-11-2022-4ZFSAQTLWFEE3GVZOKYHVN2S4E.php