Nancy. De la prison avec sursis requis contre un cyberharceleur de Marie Laguerre

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Publié le 18/11/2022 17:09:41

Le parquet de Nancy a requis, vendredi 18 novembre 2022, de deux à trois mois de prison avec sursis et 1 000 € d’amende contre un homme soupçonné d’avoir injurié et menacé Marie Laguerre. L’étudiante avait été érigée en figure de la lutte contre le harcèlement sexuel après avoir diffusé une vidéo de son agression en pleine rue, qui avait eu lieu en juillet 2018.

Elle n’a pas lâché l’affaire face aux harceleurs. Malgré son engagement féministe éprouvant, la militante Marie Laguerre fait à nouveau défendre ses droits devant la justice.

Vendredi 18 novembre 2022, le parquet de Nancy (Meurthe-et-Moselle) a requis de deux à trois mois de prison avec sursis et 1 000 € d’amende contre un homme de 42 ans soupçonné de l’avoir injuriée et menacée sur Facebook, en 2018, dans un commentaire posté sous la vidéo de son agression après un harcèlement de rue.

En 2018, un homme avait giflé Marie Laguerre dans la rue à Paris, pour l’avoir insulté après que celui-ci lui a adressé des bruits et remarques à connotation sexuelle.

Cet événement, filmé, avait généré de nombreuses réactions de personnalités politiques, jusqu’à Marlène Schiappa, la secrétaire d’État à l’Égalité femmes-hommes.

La publication de son agression sur Facebook avait aussi entraîné une vague de cyberharcèlement pour laquelle Marie Laguerre avait déposé plainte. Les « investigations techniques » ont permis d’identifier un homme, habitant à Nancy, qui agissait sous pseudonyme, a précisé la présidente de l’audience, au tribunal correctionnel de Nancy.

Durant toute l’audience, le prévenu s’est dit « innocent » et a nié en bloc être l’auteur des injures, allant même jusqu’à accuser les enquêteurs de police d’avoir rédigé de « faux » procès-verbaux. Il a également refusé de répondre à toutes les questions sur sa personnalité.

« Monsieur conteste faits, c’est son droit, mais malheureusement, tous les éléments du dossier convergent vers lui. Il aurait été mieux pour lui, pour la partie civile, qu’aujourd’hui il assume », a estimé le procureur, M. Javet.

Lors de l’audience, lisant un message dans lequel elle a détaillé les conséquences de ce « déferlement de haine » sur sa vie et sa santé – dépression, difficultés dans ses études, etc., Marie Laguerre a dit espérer « faire reconnaître l’impact du cyberharcèlement. C’est une violence destructrice ».

Pour la jeune femme, ces insultes et menaces ont été proférées par « un homme misogyne » qui « n’a pas supporté qu’une femme se défende face à un homme ».

Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/faits-divers/harcelement/nancy-de-la-prison-avec-sursis-requis-contre-un-cyberharceleur-de-marie-laguerre-ff7f4dbe-6750-11ed-8d02-f374de6baa45