

Publié le 03/04/2023 16:39:26
Le jeune homme, qui participait à un stage intitulé « atelier eau et nourriture : découverte des plantes comestibles », avait ingéré une plante toxique que l’instructeur avait désigné comme comestible.
Le tribunal correctionnel de Lorient a condamné ce lundi à une peine de trois ans de prison, dont un avec sursis, un ancien militaire qui avait organisé en 2020 un stage de survie au cours duquel un jeune homme de 26 ans était mort.
Ancien militaire au sein du 3e RIMa (Régiment d’infanterie de Marine) de Vannes qu’il avait intégré en 1992, Potinairii Malardé, né à Tahiti avait multiplié les opérations extérieures pendant 17 ans. Après avoir quitté l’armée, cet homme de 51 ans avait créé en 2015 son entreprise d’organisation de stages de survie, Aïto Survivor, qui attirait une large clientèle.
Celui organisé le 8 août 2020 à Kervignac (Morbihan) avait pour intitulé « atelier eau et nourriture : découverte des plantes comestibles ». Après avoir appris à faire des nœuds et un feu, les stagiaires s’étaient retrouvés près d’un ruisseau pour identifier le caractère comestible de ce qui les entourait. Mais Potinairii Malardé avait confondu la carotte sauvage avec une plante toxique qui lui ressemble, l’œnanthe safranée, cousine de la ciguë. C’est cette plante qu’Ulysse, l’un des stagiaires, avait cuisinée avec des orties, un plat que l’ancien militaire avait invité le reste du groupe à goûter. Tous ceux qui l’ont fait avaient été malades à divers degrés, des vomissements aux convulsions, et conduits à l’hôpital. Malgré les soins, Ulysse, parisien âgé de 26 ans, décédera trois jours plus tard.
« Je me suis certainement trompé »
Lors de l’audience, le 13 mars dernier, Potinairii Malardé avait tenté de minimiser sa responsabilité, assurant que les participants « ne devaient pas passer la rivière pour faire une cueillette ». Mais il avait fini par lâcher : « Je me suis certainement trompé ». L’ancien militaire à la personnalité « borderline » selon un expert était poursuivi pour homicide involontaire mais aussi blessures involontaires, faux et usage de faux, sous-location de terrains sans autorisation ni assurance.
Le quinquagénaire a également été condamné à verser au total 165 000 euros de dommages et intérêts à la famille du jeune homme et aux sept autres personnes, dont un enfant, qui avaient été intoxiqués, moins gravement, le 8 août 2020 à Kervignac.
Crédits image et texte : Le Parisien©
Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/mort-dulysse-lors-dun-stage-de-survie-lorganisateur-condamne-a-deux-ans-de-prison-ferme-03-04-2023-DV6R6EWZCVBANIBTOVWMVCTRUQ.php