

Publié le 26/04/2023 19:49:00
Sébastien N., délégué syndical et agent ferroviaire de 46 ans, a été entendu à l’IGPN le 21 avril après avoir été grièvement blessé à l’œil lors d’une manifestation parisienne contre la réforme des retraites.
Une enquête a été ouverte fin mars pour déterminer les circonstances dans lesquelles un syndicaliste a été grièvement blessé à l’œil lors d’une manifestation à Paris contre la réforme des retraites, a indiqué mercredi le parquet de Paris.
Sébastien N., délégué syndical SUD-Rail et agent ferroviaire âgé de 46 ans, « a été entendu comme victime » le 21 avril à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), a précisé le parquet, confirmant une information de Mediapart.
Le ministère public a précisé avoir saisi le 30 mars l’IGPN, après avoir reçu un signalement, le 27 mars, d’une sénatrice « faisant état de plusieurs vidéos circulant sur les réseaux sociaux » qui montraient des scènes d’une manifestation ayant eu lieu le 23 mars dans la capitale.
Des vidéos étudiées
L’enquête, ouverte pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique, a d’abord consisté à « identifier la victime » visible sur les vidéos, notamment en contactant la fédération du syndicaliste, a expliqué le parquet.
L’IGPN lui a ensuite « proposé un rendez-vous », détaille-t-il. Les investigations se poursuivent, la police des polices exploitant actuellement « des vidéos récupérées sur les réseaux sociaux et la vidéosurveillance de la voie publique ».
Sébastien N. avait aussi adressé, à la mi-avril, une plainte contre X au parquet pour violences volontaires aggravées « ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente ».
Il « ne recouvrera jamais la vue »
« Sébastien N. ne recouvrera jamais la vue », a déploré mercredi son avocate Aïnoha Pascual, affirmant « au regard des premiers éléments » que le syndicaliste avait été blessé par un tir de grenade de désencerclement « alors même qu’il déambulait avec son fils (…) au sein du cortège et à plusieurs dizaines de mètres des forces de l’ordre ».
Aïnoha Pascual a dénoncé dans son communiqué « un contexte général de répression de violence policière » et fustigé une « volonté assumée de dissuader par la peur en marquant les chairs et les esprits ».
Depuis la première journée de mobilisation contre la réforme des retraites en janvier, l’IGPN a été saisie de « 59 enquêtes judiciaires » selon la directrice de l’IGPN, Agnès Thibault-Lecuivre, qui s’exprimait la semaine dernière sur franceinfo.
Crédits image et texte : Le Parisien©
Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/militant-de-sud-rail-blesse-a-loeil-en-pleine-manifestation-ligpn-saisie-26-04-2023-LHPILPDYGBDBJD5LNMRD22QQV4.php