Publié le 21/11/2022 11:10:41
Un homme âgé d’une trentaine d’années a avoué le meurtre par étranglement et le viol d’une adolescente de 14 ans qu’il avait enlevée vendredi 18 novembre 2022, à Tonneins (Lot-et-Garonne). Vendredi 25 novembre 2022, une marche blanche sera organisée dans la commune.
Émotion dans le Lot-et-Garonne. Dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 novembre 2022, le corps de Vanesa, une adolescente âgée de 14 ans, a été retrouvé dans une maison abandonnée, à Birac-sur-Trec (Lot-et-Garonne). Le principal suspect a rapidement été interpellé. Il s’agit d’un homme de 31 ans, déjà connu de la justice. Lors d’une conférence de presse, samedi 19 novembre, le procureur de la République d’Agen, Olivier Naboulet a apporté des précisions sur le déroulement des faits et les investigations menées. Le journal Sud-Ouest a également livré des éléments sur le profil du principal suspect, qui a avoué le meurtre de la collégienne.
La jeune fille a disparu à la sortie de son établissement scolaire, le collège Germillac, située à Tonneins, vendredi 18 novembre. La mère a signalé sa disparition à 18 h 45, indiquant qu’elle n’était pas rentrée à la maison. Les gendarmes ont immédiatement jugé la disparition inquiétante et engagé des recherches. Grâce aux images des caméras de vidéosurveillance installées dans cette petite ville du nord-ouest d’Agen, ils ont pu retracer le parcours de la collégienne. Ils ont surtout remarqué une voiture à proximité de la jeune fille. À partir de la plaque d’immatriculation, les enquêteurs ont pu identifier le propriétaire du véhicule et se sont rendus le soir même à son domicile, à Marmande, située à quelques kilomètres au nord de Tonneins.
Sur place, l’homme âgé de 31 ans n’est pas surpris : « Je sais pourquoi vous êtes là », a-t-il lâché d’emblée, selon le procureur. Le suspect a également reconnu « rapidement » avoir tué l’adolescente, avant de donner la localisation du corps de Vanesa.
Selon nos confrères de La Dépêche du midi , la jeune fille a été retrouvée morte « peu avant minuit », à Birac-sur-Trec, à quelques kilomètres au nord de Tonneins, dans une maison abandonnée.
Lors de sa garde à vue, le suspect a livré un peu plus de détails sur ses agissements. « Il a expliqué avoir passé la matinée de vendredi à Tonneins dans sa voiture, consommant du cannabis, près du collège Germillac », a expliqué le procureur. Il a remarqué sa victime qui marchait sur le trottoir et l’a fait « entrer de force dans son véhicule avant de rapidement quitter les lieux ». « Confus dans ses explications » sur son parcours en voiture, le trentenaire a dit aux enquêteurs s’être garé « à l’abri des regards » et avoir décidé de violer sa victime. Afin de masquer son crime, il a alors décidé de la tuer « en l’étranglant ».
Mais, samedi 19 novembre, le procureur d’Agen ne s’est épanché sur les conclusions de l’autopsie. Il n’a pas confirmé la mort par strangulation évoquée par plusieurs médias. Même réponse à la question de possibles atteintes sexuelles sur la victime : « C’est trop tôt pour le dire. »
Dimanche soir, l’homme de 31 ans été mis en examen pour enlèvement et séquestration, viol et meurtre sur mineur et placé en détention provisoire.
Le trentenaire, de nationalité française et intérimaire, avait été poursuivi à l’âge de 15 ans pour des faits d’agression sexuelle sur mineur, commis en 2006. Il avait été condamné à 15 jours d’emprisonnement. Cette peine « avait été intégralement assortie d’un sursis avec mise à l’épreuve pendant une durée de deux années ». Il n’était pas astreint à une mesure de contrôle, « n’était pas inscrit au fichier des délinquants sexuels » et « n’avait pas fait parler (de lui) depuis 2011 ».
Selon les informations récoltées par Sud Ouest , le suspect vivait dans cet appartement avec sa compagne, mère d’un enfant âgé de 5 ans. Cette dernière fréquentait des associations de femmes démunies, avant de rencontrer le mis en cause. Tous deux venaient d’avoir un bébé ensemble, une petite fille.
Une cellule psychologique a été activée dès ce week-end. Des psychologues, des médecins et des infirmières spécialisées ont été dépêchés dans l’établissement. « Ils sont au nombre de huit », a précisé Anne Bisagni-Faure, rectrice de Nouvelle-Aquitaine, au Petit Bleu d’Agen . La patronne de l’éducation nationale dans la région Nouvelle-Aquitaine se rendra également dans l’établissement dans la journée de ce lundi « pour apporter son soutien aux équipes et aux élèves ».
Tout le week-end, la Ville de Tonneins a multiplié les soutiens symboliques à la famille, arborant notamment un ruban noir sur sa page Facebook. Dante Rinaudo, le maire, s’est exprimé lundi 21 novembre 2022, au micro de BFM TV. L’édile a annoncé qu’une marche blanche se tiendra vendredi 25 novembre, dans la soirée.
Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/meurtre-de-vanesa-a-tonneins-ce-que-l-on-sait-de-la-mort-de-la-collegienne-de-14-ans-7d9c5660-6972-11ed-bd29-7d31c7eef0da