Meurtre de Marlène, l’escort-girl française de Genève : 13 ans de prison pour l’un des accusés

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Publié le 16/03/2023 23:12:00

L’escort-girl avait disparu dans la nuit du 9 au 10 septembre 2019. Son corps calciné avait été retrouvé deux semaines plus tard dans une forêt de Haute-Savoie. Deux suspects avaient été interpellés.

Soheil Sabet, soupçonné d’être impliqué dans la mort, en 2019 à Genève, de Marlène Gournay, une escort-girl française, a été condamné à treize ans de réclusion criminelle, jeudi, par la cour d’assises de la Haute-Savoie.

Dans la nuit du 9 au 10 septembre 2019, Marlène Gournay, 34 ans, avait été agressée à son domicile genevois où elle accueillait légalement ses clients. Deux hommes avaient été mis en cause dans cette affaire, mais seul Soheil Sabet était jugé cette semaine à Annecy. L’autre, Sonil Caboussat, 42 ans, le sera ultérieurement en Suisse.

Lors de l’audience, Sabet, Français de 21 ans, a raconté avoir été influencé par le quadragénaire, qui avait auparavant purgé une peine de prison avec son frère aîné. « Il m’avait mis en confiance en me parlant de mon frère », a assuré l’accusé.

Les deux hommes auraient planifié de voler une importante somme d’argent à l’escort-girl mais disaient ne pas avoir eu l’intention de la tuer. Marlène se serait débattue plus vigoureusement que prévu et, selon Soheil Sabet, son complice l’aurait étouffée avec un coussin et une taie d’oreiller. Le corps calciné de la victime avait été retrouvé deux semaines plus tard dans une forêt de Marin (Haute-Savoie), au bord du lac Léman.

« J’ai accepté de suivre M. Caboussat, uniquement parce que d’après ce qu’il m’avait dit, c’était un plan facile, avec 50 000 euros à gagner », a expliqué Soheil Sabet lors du procès, affirmant avoir été dépassé par la situation et la mort non souhaitée de Marlène Gournay.

L’accusé, poursuivi pour « vol avec violences ayant entraîné la mort » et « atteinte à l’intégrité d’un cadavre » encourait la réclusion criminelle à perpétuité. L’avocat général avait requis, mercredi, une peine de vingt ans de réclusion.

Les deux complices s’accusaient mutuellement

Mais au procès, un enquêteur français a dit croire davantage en la version du jeune français, qui avait eu en audition « un vrai ton de vérité » selon lui, alors que les deux accusés n’ont cessé de s’accuser mutuellement.

Entendu comme témoin par visioconférence de Genève, Sonil Caboussat, qualifié de « mauvais génie » par Richard Zelmati, avocat de Soheil Sabet, est connu des autorités suisses. Il lui est notamment reproché des affaires de proxénétisme et de vol avec arme.

À l’homme qui se présentait comme le compagnon de Marlène Gournay, Soheil Sabet a présenté ses excuses au cours du procès. « Je conçois, je vous comprends », lui a répondu cet homme, un enseignant suisse. Avec lui, étaient présentes, côté parties civiles, deux petites-cousines de la victime, que cette dernière avait désignées comme ses seules héritières trois mois avant sa mort.

« Marlène Gournay a vécu globalement seule, elle est morte seule et il s’en est fallu de peu pour qu’il n’y ait personne pour la représenter à cette audience », avait affirmé Maître Marjorie Berruex, pour les parties civiles.

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