Meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti : la justice décide de ne pas prescrire les faits

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Publié le 24/01/2023 11:37:48

Marie-Thérèse Bonfanti avait disparu le 22 mai 1986 alors qu’elle distribuait des journaux à Pontcharra en Isère. Un voisin, interpellé en mai dernier, avait fini par reconnaître avoir tué la victime.

C’est l’un des « cold case » de l’Isère. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Grenoble a décidé mardi de ne pas prescrire le meurtre en 1986 de Marie-Thérèse Bonfanti à Pontcharra (Isère), a annoncé l’avocat de la famille de la disparue.

Ce dossier a connu un rebondissement l’an passé avec l’interpellation en mai d’un suspect, puis sa mise en examen et son placement en détention provisoire. Selon le conseil, le délai de prescription était de dix ans dans cette affaire.

« C’est une grande victoire et une décision qui fait honneur à la justice. Les magistrats ont estimé que le point de départ de la prescription devait courir à compter du jour où le suspect dans le dossier a avoué » le meurtre, a déclaré à l’AFP Me Bernard Boulloud. « Aujourd’hui, le dossier est renvoyé chez le juge d’instruction. S’il n’y a pas appel, de pourvoi devant la Cour de cassation, l’instruction va se poursuivre et il y aura procès », a-t-il ajouté.

Âgée de 25 ans, Marie-Thérèse Bonfanti, mère de deux enfants, avait disparu le 22 mai 1986 alors qu’elle distribuait des journaux à Pontcharra. Un voisin avait été soupçonné puis relâché et l’enquête s’était soldée par un non-lieu en novembre 1987. Ce dernier, alors âgé de 56 ans, avait été de nouveau interpellé en mai dernier et placé en garde à vue. Devant ses contradictions, il avait fini par reconnaître avoir tué Marie-Thérèse Bonfanti et avait indiqué où trouver la dépouille de la victime.

Le suspect mis en examen pour « enlèvement, séquestration et meurtre »

Des fouilles organisées dans une forêt de l’Isère avaient permis en octobre dernier la découverte du crâne de la victime. Après l’élucidation du meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti, une information judiciaire avait été rouverte. Le suspect a été ainsi mis en examen pour « enlèvement, séquestration et meurtre » et écroué. Le 14 décembre, les avocates du mis en cause avaient déposé un recours pour demander l’annulation de la mise en examen de leur client au nom de la prescription. Contactée mardi par l’AFP, la défense du suspect n’a pas pu être jointe dans l’immédiat.

La disparition de Marie-Thérèse Bonfanti avait été précédée un an avant par celle d’une jeune fille de 19 ans, Marie-Ange Billoud, qui s’était volatilisée alors qu’elle s’apprêtait à quitter Pontcharra pour se rendre à Chambéry en auto-stop.

Cette double disparition avait beaucoup frappé les esprits, d’autant qu’elle survenait quelques années après le meurtre d’une autre jeune femme de la localité, Liliane Chevènement, 30 ans, retrouvée en 1981 étranglée, quatre mois après sa disparition. Le meurtrier n’a jamais été identifié.

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