Match France-Maroc : prison ferme après des violences à Annecy

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Publié le 09/02/2023 07:40:08

Trois hommes reconnus comme appartenant à l’extrême droite ont été condamnés mercredi après cette rencontre de la demi-finale du Mondial de football, le 14 décembre 2022.

Des violences commises à Annecy (Haute-Savoie) le soir du match de football France-Maroc ont donné lieu à des condamnations. Des peines de quatre à neuf mois de prison ferme ont été prononcées mercredi par le tribunal de la ville contre trois hommes, dont deux fichés par la police comme appartenant à des groupuscules d’extrême droite, pour des actes commis à l’occasion de la demi-finale de la dernière Coupe du monde de football.

Condamnés notamment pour des faits de violences en réunion, ils ne retourneront pas en prison après avoir déjà effectué de la détention provisoire. Ils ont été identifiés grâce à des images prises le 14 décembre dans le centre-ville ainsi qu’à des renseignements anonymes.

Les trois prévenus, âgés de 29 ans pour deux d’entre eux et 35 ans pour le troisième, ont été interpellés le 24 janvier avec le renfort des policiers d’élite du Raid, dans trois communes de Haute-Savoie. Des armes, des munitions et des objets renvoyant à l’Allemagne nazie ont été retrouvés : deux exemplaires de « Mein Kampf », une bague aux initiales de l’organisation SS et une carte bancaire au nom du dirigeant nazi Adolf Hitler.

Une personne KO au sol, le visage en sang

Lors de l’audience, le vice-procureur Benoît Defournel a décrit trois hommes « au physique imposant, qui pratiquent des sports de boxe, dont deux sont d’anciens militaires », et qui « baignent dans une forme de culture de la violence ».

Le soir des faits, de nombreux supporters fêtaient la victoire des Bleus dans la rue, quand un groupe d’individus au visage dissimulé a pris à partie plusieurs personnes, dont des mineurs, leur mettant des coups, l’une d’entre elles se retrouvant KO au sol, le visage en sang. « On était face à un lynchage barbare, à titre gratuit », a dénoncé l’avocate de la victime, Me Agathe Brocas. Une photo prise à Annecy postée par la suite sur les réseaux sociaux sur un compte attribué à la mouvance de l’ultradroite, montrait un groupe brandissant un drapeau marocain avec le message : « Plusieurs bagarres et un trophée pour la jeunesse locale ».

A la barre, deux des prévenus ont reconnu être les auteurs de certains faits sur les vidéos et présenté leurs excuses aux victimes. Le troisième a contesté être présent ce soir-là. Le caractère raciste des violences n’a pas été retenu à l’issue des investigations, en l’absence d’injures ou propos racistes dans les vidéos et car les agresseurs « ne semblent pas avoir fait de distinction au sein de leurs victimes », a expliqué le vice-procureur.

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Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/match-france-maroc-prison-ferme-apres-des-violences-a-annecy-09-02-2023-NQ7B2OPG4BCWDERQA5MKEONI5U.php