Publié le 16/11/2022 17:08:56
L’ADN d’un homme de 29 ans, connu pour plusieurs vols, avait été retrouvé sur le toit du centre commercial après le cambriolage d’une bijouterie en août 2020. Après avoir toujours nié son implication, celui-ci a été relaxé par le tribunal d’Évry au bénéfice du doute.
Un casse digne des Yamakasi. Le matin du 31 août 2020, un vol est signalé dans une bijouterie du centre commercial Cora, à Massy (Essonne). Les vitrines ont été vidées dans la nuit sans qu’aucune vitre du magasin n’ait été brisée. Près de 13 000 euros de bijoux ont disparu. En jetant un œil à la vidéosurveillance, les enquêteurs parviennent à distinguer un homme qui escalade la façade extérieure du Cora en rappel avec une corde et fait des aller-retours entre le toit et le sol.
Ce mercredi, cette affaire était jugée au tribunal correctionnel d’Évry-Courcouronnes. Le prévenu, Sofiane H., 29 ans, a néanmoins été relaxé. « L’ADN prélevé a été mélangé, il n’est pas certain que ce soit vous l’auteur du vol, vous êtes donc relaxé au bénéfice du doute », a indiqué la présidente du tribunal.
« Un vol de professionnel, pas de petit malfrat »
Vers 23 heures le jour des faits, le voleur a ouvert le globe du toit, poussé une grille avant de passer par un conduit et d’ouvrir les vitrines grâce à un mouvement de pesée. Les policiers effectuent des prélèvements sur le globe et sur les vitrines pour tenter d’isoler un ADN. L’un des échantillons correspond à un jeune homme bien connu des services de police : Sofiane H., 29 ans, condamné à treize reprises dont trois pour vol… notamment par escalade.
Placé en garde à vue, le suspect nie totalement les faits. Ce qu’il a maintenu à la barre, ce mercredi, malgré la trace de son ADN retrouvée sur le toit. « À l’époque, je sors d’une formation dans le domaine de la fibre, je mettais tout le temps des gants pendant les interventions, justifie celui qui a depuis obtenu un CDI et son permis de conduire. En rentrant après le travail, de chez moi à la gare de Massy, je les jetais souvent dans la rue. Je ne peux pas expliquer pourquoi mon ADN se retrouve là, mais je suppose que quelqu’un a récupéré les gants. Je n’ai rien à voir avec tout ça ».
Sur les images de vidéosurveillance, les policiers croient identifier un homme « grand et mince ». « Mon client n’est pas mince, il est maigre, estime son avocate. Je ne vois pas comment, à la force de ses petits bras, il est parvenu à réaliser ce vol. Un vol de professionnel qui ne colle pas à son profil de petit malfrat, de voleurs de vélo dans des caves ».
« En plus, je suis tout petit », ajoute le prévenu, au corps effectivement fluet. « Il y a très peu de doutes quant à l’implication de Monsieur », avait estimé au contraire la procureure, qui avait requis huit mois d’emprisonnement ferme.
Crédits image et texte : Le Parisien©
Source : https://www.leparisien.fr/essonne-91/massy-le-cambrioleur-acrobate-etait-passe-par-le-toit-de-cora-pour-vider-la-bijouterie-16-11-2022-25NS4AC4EFA7ZFNXON5763C53Q.php