Mantes-la-Jolie : Fabrice Ostorero condamné à 3 mois de prison avec sursis pour harcèlement et usurpation d’identité

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Publié le 09/01/2023 15:45:28

L’ancien directeur général des services de la commune, désormais directeur de cabinet du président du département Pierre Bédier, a reconnu sa culpabilité devant le tribunal judiciaire de Versailles. Il avait envoyé plusieurs SMS frauduleux signés Raphaël Cognet, et avait plus particulièrement insisté auprès de trois agents municipaux, encore très affectés aujourd’hui.

C’est un « triste épisode » qui prend fin ce lundi selon les propos du maire (DVD) de Mantes-la-Jolie, Raphaël Cognet. Le tribunal judiciaire de Versailles vient de reconnaître son statut de victime, après une plainte déposée pour usurpation d’identité, sur fond de campagne électorale en vue de l’élection municipale partielle de mai 2022. Quatre agents municipaux obtiennent également gain de cause après avoir été harcelés pendant des mois par l’ancien directeur général des services de la commune (DGS).

Fabrice Ostorero, qui est désormais le directeur de cabinet de Pierre Bédier, à la tête du conseil départemental des Yvelines, vient d’être condamné pour ces faits à une peine cumulée de trois mois de prison avec sursis. « Il a reconnu l’intégralité des faits devant le tribunal, rapporte Raphaël Cognet à la sortie de la salle d’audience. Certaines méthodes politiques sont inacceptables, je suis ravi que les agents de la ville puissent être indemnisés pour le préjudice subi. » Lui n’a réclamé qu’un euro symbolique. Les quatre autres plaignants demandent entre 2 000 et 3 000 euros chacun. L’audience sur intérêts civils est renvoyée au 15 février.

L’ancien DGS minimise les faits

Si Fabrice Ostorero a bien admis être l’auteur de nombreux SMS frauduleux signés par le maire sortant, et des appels incessants qui ont gâché la vie des agents, il continue à minimiser son implication. Alors qu’il faisait l’objet d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), c’est-à-dire qu’il assume la totalité des charges qui pèsent contre lui et accepte sa condamnation sans passer par la case comparution immédiate, il continue à mettre en cause ceux qu’il a longtemps harcelés.

« Malgré l’exagération malveillante et une certaine instrumentalisation médiatique présentant les faits de manière orientée au point d’en être fausse, les plaignants n’ont obtenu des magistrats clairvoyants, qui ont été sensibles à mes arguments, ni mise en examen, ni comparution immédiate, ni procès, ni interdiction d’exercer, ni inscription au casier judiciaire. En clair ils ont ramené cette affaire à sa juste mesure : un fait de campagne électorale », déclare celui qui vient d’être reconnu coupable.

« C’est un dictateur, un tyran »

De leur côté, les agents municipaux, qui ont fait les frais de ses agissements, tentent tant bien que mal de remonter la pente. « Cette condamnation n’est rien par rapport au préjudice subi, commentent-ils à l’issue de l’audience. La seule preuve qu’on ait ce sont ces SMS mais c’est bien plus que ça, il y a eu beaucoup de mails, de paroles…. C’est un dictateur, un tyran, bien au-delà du professionnel mais dans le personnel aussi. Beaucoup de collègues sont encore choqués et ont été mutés. » L’un d’entre eux avait par ailleurs déposé une plainte pour harcèlement contre Fabrice Ostorero en 2021. Celle-ci est toujours en cours.

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Source : https://www.leparisien.fr/yvelines-78/mantes-la-jolie-78200/mantes-la-jolie-fabrice-ostorero-condamne-a-4-mois-de-prison-avec-sursis-pour-harcelement-et-usurpation-didentite-09-01-2023-FCNOHNWHQZGDHBMXPJOPSHOXKU.php