Maison squattée dans l’Essonne : on vous explique cette affaire qui a pris une tournure politique

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Publié le 15/06/2022 15:18:33

Dernier rebondissement en date dans l’affaire de la maison squattée en Essonne : le couple, qui avait dénoncé l’occupation illégale de leur maison à Olainville, est mis en examen depuis octobre 2021 pour trafic de drogue et détention illégale d’armes, a révélé « Le Parisien ». Retour sur cette affaire qui a suscité un emballement médiatique et mobilisé au sommet de l’État.

Le couple qui avait dénoncé l’occupation illégale de sa maison à Olainville (Essonne) est mis en examen depuis octobre 2021 pour trafic de drogue et détention illégale d’armes, ont appris, mardi 14 juin 2022, nos confrères du Parisien et de R TL. Un nouveau rebondissement dans cette affaire révélée la semaine dernière, qui s’est hissée jusque dans la sphère politique avec l’intervention du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Du premier témoignage du couple de propriétaires dans les colonnes du Parisien le 8 juin jusqu’à la découverte de cette mise en examen, on vous explique pourquoi cette affaire a fait polémique.

Le 8 juin 2022, Le Parisien recueille le témoignage d’Élodie et Laurent, un couple installé à Gentilly (Val-de-Marne). Ils dénoncent l’occupation illégale de leur pavillon de 70 m2 récemment acheté pour 140 000 €. Le 19 mai, ils signent chez leur notaire l’acte de propriété et se voient remettre les clés de leur nouvelle maison. Mais arrivés sur place, ils constatent que la maison est squattée par une famille.

Élodie et Laurent assurent qu’ils n’étaient pas au courant de l’occupation illégale de leur logement et que personne n’était présent au moment des trois visites qu’ils avaient effectuées avant de signer la promesse de vente. « Il n’y avait aucun meuble, aucune trace de vie, seul un matelas traînait au sol », expliquait Laurent au Parisien. « On pensait qu’une personne avait pu y dormir, avec la présence de ce matelas, mais on ne s’imaginait pas qu’une famille s’était installée », assurait-il. Le Parisien précise tout de même dans son article que « dans l’acte notarié, il est fait référence à une occupation sans droit ni titre de la maison ».

Laurent a même confié au Parisien qu’il avait pensé à « une solution plus radicale » pour évacuer les occupants. « Je voulais régler ça avec mes copains et les sortir moi-même. Mais les gendarmes m’ont dit : “ne le faites pas car sinon, vous allez finir en prison” », avait-il raconté.

Mais coup de tonnerre, le 9 juin, BFMTV, qui réalise un reportage sur place, affirme que le couple savait que la maison était squattée au moment de l’acheter. La journaliste assure que « Laurent nous l’a avoué, lorsqu’il l’a achetée, il savait très bien que cette maison était squattée par une famille ». Elle ajoute que celui-ci « comptait sur la loi pour parvenir à faire expulser la famille déjà installée ».

Dans un message à ses lecteurs publié le 10 juin, Le Parisien regrette que le couple d’acheteurs « ait pu sciemment [les] induire en erreur ». Le quotidien explique également avoir interrogé le couple à trois reprises lors de cette interview pour savoir s’ils étaient au courant ou non de la présence de squatteurs dans la maison avant l’achat, ce qu’ils ont à chaque fois nié.

Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/ile-de-france/essonne/maison-squattee-dans-l-essonne-on-vous-explique-cette-affaire-qui-a-pris-une-tournure-politique-e5fe0e7c-ec88-11ec-b8a2-57b769467ba5