Le « violeur de la Sambre » prétexte un instinct « de chasseur » au premier jour de son procès

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Publié le 10/06/2022 20:29:20

Au premier jour de son procès devant les assises du Nord, Dino Scala, surnommé le « violeur de la Sambre », a prétexté ce vendredi 10 juin 2022 à la barre un « instinct chasseur, prédateur ». À la barre, l’accusé a reconnu avoir « commis des agressions sexuelles et des viols ».

Dino Scala, surnommé le « violeur de Sambre », a prétexté ce vendredi 10 juin 2022 un « instinct chasseur, prédateur » pour expliquer 30 ans de viols et agressions sexuelles, au premier jour de son procès vendredi devant les assises du Nord.

À la barre, l’accusé reconnaît avoir « commis des agressions sexuelles et des viols » comme il l’avait fait pendant l’enquête sur « la majorité des faits », selon son avocate. À 61 ans, il comparait pour 17 viols, 12 tentatives de viol et 27 agressions ou tentatives d’agression sexuelle, commis contre 56 victimes entre 1988 et 2018.

« Vous vous sentiez fort ? », l’interroge une avocate : « Oui, fort, je prenais le dessus », répond-il.

Au président de la cour qui rappelle que selon l’enquête, il n’est « pas spécialement porté sur le sexe », il lance : « Oui, c’est bizarre ». « À côté de ça […] de ce que j’ai pu accomplir comme méfaits, j’ai toujours eu une vie normale », ajoute cet ancien ouvrier et entraîneur local de football, très disert sur ses souffrances et frustrations passées, mais glissant sur les faits.

« Nous allons demander à cet homme, vraiment, la sincérité », avait déclaré avant l’audience Me Emmanuel Riglaire, avocat de deux parties civiles, dont l’une venue « à reculons ».

Pour Me Caty Richard, avocate de trois d’entre elles, les victimes « espèrent pouvoir enfin mettre un point final à ce qui leur est arrivé ».

Parmi elles, Mélanie, agressée à 14 ans en 1997, se disait à la fois « stressée » et « impatiente » juste avant l’ouverture de l’audience. Même si elle n’espère pas « la vérité », elle compte sur le procès pour se « reconstruire après ». « J’ai cru longtemps qu’il était là, en bas de chez moi, en train de me surveiller et puis qu’il allait finir son travail parce qu’il m’avait dit qu’il me tuerait si je criais », se remémore-t-elle, retenant ses larmes.

Le président du tribunal a souligné en début d’audience que trois psychologues étaient présents dans la salle « à disposition des victimes qui en auraient besoin ».

Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/faits-divers/violence-sexuelle/viol/le-violeur-de-la-sambre-pretexte-un-instinct-de-chasseur-au-premier-jour-de-son-proces-5c315e4a-e8e8-11ec-9353-88b2d5bf4dee