Le procès d’Aya Nakamura et de son ex pour violences conjugales réciproques renvoyé en catimini

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Publié le 24/11/2022 15:25:00

La chanteuse star devait comparaître ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Bobigny au côté de son ancien compagnon. Les deux prévenus ont fait faux bond, et l’affaire a été renvoyée à une date qui n’a pas encore été communiquée.

Il y avait plus de journalistes que de fans ce jeudi dès midi devant la 12e chambre correctionnelle du tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Ils attendaient tous avec impatience l’apparition d’une prévenue pas tout à fait comme les autres : la chanteuse Aya Nakamura, artiste francophone la plus écoutée dans le monde.

Ses tubes « Pookie » et « Jolie Nana » résonnent dans toutes les têtes. Mais pour la justice, elle est tout simplement Aya Dianoko, 27 ans, née au Mali et qui a passé son enfance à Aulnay-sous-Bois avant d’être propulsée sur le devant de la scène mondiale en 2018 avec le tube « Djadja ».

Garde à vue nocturne

Dans la petite salle d’audience du premier étage du palais de justice, elle devait répondre de violences par conjoint avec une ITT (interruption totale de travail) n’excédant pas huit jours. La partie adverse n’est autre que son ex-conjoint et producteur, Vladimir Boudnikoff. Il aurait lui aussi exercé des violences sur celle qui était encore sa compagne lors des faits.

Dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 août, des agressions réciproques auraient éclaté au domicile de Vladimir Boudnikoff, à Rosny-sous-Bois. La police avait dû intervenir à deux reprises, appelée par les plaignants. Une première fois vers 1h45. Les agents avaient trouvé la chanteuse à l’extérieur du pavillon, le producteur à l’intérieur. Mais aucune trace de coups n’avait été constatée.

Plus tard dans la nuit, Aya Nakamura était revenue en compagnie de deux amis. Se sentant menacé, le producteur avait rappelé la police, qui les avait tous deux placés en garde à vue. Ils étaient ressortis libres avec une convocation devant le tribunal correctionnel. « Nous avons fait des bêtises ce soir-là et c’est la vie aussi », avait écrit le producteur de musique sur Instagram quelques jours après les faits. « La femme que j’aime et moi-même allons très bien. Vraiment rien de grave, rien », avait-il ajouté.

Les journalistes tenus à l’écart de la salle d’audience

Ce jeudi, Aya Nakamura, guettée par de rares fans, n’est pas venue, ni Vladimir Boudnikoff. Seuls étaient présents leurs avocats respectifs. Me Karim Sehibat et Me Cerasela Vlad étaient présents pour demander, en catimini, le renvoi de l’affaire.

Les journalistes n’ont pas été autorisés à entrer dans la salle d’audience, officiellement en raison du nombre limité de places. Plus vraisemblablement pour ne pas donner plus d’écho à une histoire qui entache l’image de la star.

La déception se lisait sur le visage de cette jeune femme qui laissait apparaître sous sa tenue léopard un tee-shirt où il était inscrit « Jolie Nana », un des succès d’Aya Nakamura. « Cette fan absolue » avait fait le déplacement depuis le XVe arrondissement de Paris. Elle a promis de revenir si elle a connaissance de la date d’audience. Sur ce point aussi, les deux avocats ont gardé un silence total.

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Source : https://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/le-proces-daya-nakamura-et-de-son-ex-pour-violences-conjugales-reciproques-renvoye-en-catimini-24-11-2022-UAVBRLQNVJGULB2HSSE24TMGOE.php