Le militaire du GIGN en mission condamné après avoir percuté la voiture d’un couple de retraités dans l’Oise

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Publié le 07/06/2022 14:18:29

Jugé à huis clos, un militaire du GIGN a été reconnu coupable mais dispensé de peine par le tribunal de Compiègne, ce mardi matin. En août 2020, il avait percuté et blessé grièvement un couple de septuagénaires sur la N31 alors qu’il poursuivait le véhicule d’un suspect à grande vitesse.

C’était en août 2020, sur la RN31, en pleine forêt de Compiègne. Un couple de retraités roule tranquillement dans sa Renault Clio lorsqu’il se retrouve en plein cœur d’une course-poursuite. Il croise un premier véhicule poursuivit par un 4x4 Mercedes équipé d’un pare-buffle. Si les septuagénaires arrivent à éviter la première voiture, le second bolide les percute de plein fouet.

Mari et femme sont grièvement blessés. L’époux s’était vu délivré, à l’époque, 100 jours d’interruption temporaire de travail (ITT). La voiture folle ne l’était pas : au volant, se trouvait un membre du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN). Les militaires, qui venaient de Villacoublay (Yvelines), serraient de près un dangereux fugitif.

Le procès du militaire s’est tenu ce matin, à huis clos, au tribunal de Compiègne. Membre d’un corps d’élite, son identité ne peut pas être divulguée. Alors que le parquet avait requis six mois de prison avec sursis, le tribunal a finalement reconnu le gendarme coupable, mais l’a dispensé de peine, les infractions au Code de la route faisant partie intégrante de son métier et de sa mission.

À l’audience, il a été mis en lumière que le véhicule banalisé était malgré tout équipé d’avertisseurs spéciaux. Le véhicule était donc prioritaire et les voitures qu’il croisait auraient dû s’écarter. Mais les victimes, habitants de Choisy-au-Bac, ont été surpris par la vitesse.

Une course-poursuite à 200km/h

Le caractère dangereux de la conduite a néanmoins été retenu par le tribunal. En effet, le conducteur du 4x4 a bien perdu le contrôle de son véhicule et roulait bien à une vitesse excessive, estimée à 200 km/h. « Il y a eu des imprudences qui ont valu les poursuites judiciaires du conducteur fautif », confirme Marie-Céline Lawrysz, procureure de Compiègne.

Le prévenu devra ainsi indemniser le conducteur blessé à hauteur de 3182 euros pour le préjudice matériel. La somme qui sera allouée pour le préjudice moral sera décidée lors d’une autre audience. Du couple, seul le mari a pu assister au procès. Son épouse est décédée dix mois plus tard. « Les parties civiles (les victimes, NDLR) ont été très mesurées et ont compris l’urgence de la situation. C’est tout à leur honneur », ponctue la procureure de la République.

Crédits image et texte : Le Parisien©
Source : https://www.leparisien.fr/oise-60/le-militaire-du-gign-en-mission-condamne-apres-avoir-percute-la-voiture-dun-couple-de-retraites-dans-loise-07-06-2022-SDRXC44UONHSBF4XRRYOUYHXNE.php