Le drone, nouvel auxiliaire de police et de gendarmerie en Eure-et-Loir

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Publié le 09/05/2023 13:54:34

Depuis le 29 avril, la préfecture d’Eure-et-Loir autorise, pour trois mois, l’utilisation d’un drone pour survoler certaines communes. C’est une grande première dans le département.

La gendarmerie et la police ont une nouvelle arme dans leur arsenal. Elle tient dans une mallette, ne pèse que quelques grammes et coûte 2 000 euros : il s’agit d’un drone. L’engin équipé d’une caméra peut filmer les contrevenants et cet objet technologique se révèle extrêmement pratique notamment dans la lutte contre les rodéos urbains. Il permet aux autorités, au sol, de travailler en sécurité. Grâce à lui, les interpellations peuvent même se faire de manière différée.

Lutter contre les rodéos urbains

« Son utilisation est délimitée dans le temps et dans l’action », assure le préfet d’Eure-et-Loir, Françoise Souliman. Trois mois, c’est la durée de l’arrêté préfectoral, pris le 29 avril. C’est une première dans le département. Outre la lutte contre les rodéos sauvages, « on peut tout à fait imaginer de pouvoir prendre un arrêté préfectoral sur la lutte contre les stupéfiants, souligne la haut fonctionnaire, en mentionnant les points de deal, et, plus ponctuellement, une ou deux journées, sur l’intervention de grands événements, notamment lors du pèlerinage de Chartres, à la Pentecôte ».

Les survols se feront au-dessus de Chartres, Dreux, Lucé, ou encore Mainvilliers, comme ce fut le cas la semaine dernière lors d’une opération anti-rodéo. Les avantages sont énormes selon le préfet : « Sur le terrain, quand la police arrive, tout s’arrête. En se mettant à l’écart et en prenant de la hauteur, il est très facile de filmer et de voir précisément où sont les personnes qui font des rodéos et où sont cachés les véhicules. »

Avec une autonomie de 20 minutes et une portée de 8 km, l’aéronef peut voler à 100 m de haut et à une vitesse de pointe de 72 km/h. « En matière de compétitivité, de sécurité et de résultat, le drone est parfaitement adapté à cette lutte », observe Françoise Souliman. Le petit appareil volant ne sera pas utilisé lors de manifestations tient à préciser le préfet. « Nous ne sommes pas dans des villes comme Lyon, Nantes, Rennes ou Paris, où les problèmes d’ordre public sont forts avec la présence de personnes qui n’ont rien à voir avec les manifestants. Ce n’est pas le cas en Eure-et-Loir. » Un deuxième drone, à Dreux, sera bientôt homologué. En ce qui concerne la sécurité civile, les pompiers du SDIS sont également équipés de deux drones.

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Source : https://www.leparisien.fr/eure-et-loir-28/le-drone-nouvel-auxiliaire-de-police-et-de-gendarmerie-en-eure-et-loir-09-05-2023-POH6N62GSNBWPMOQXT76N6IPVQ.php