Le compagnon violent a fait vivre à ses enfants « l’imminence de la mort de leur mère » à Nantes

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Publié le 09/06/2022 08:00:11

Pour avoir harcelé son ex-compagne et l’avoir saisie au cou devant ses enfants, cet homme de près de 40 ans a été condamné à six mois de prison ferme, mardi 7 juin, à Nantes.

Grande perche approchant les 40 printemps, Éric (1) a la chemise ouverte comme Bernard Henri Levy mais ferme la porte quand on se penche sur les angles morts de sa personnalité. Ses faux bonds chez le juge aux affaires familiales (JAF) ? « Déballer sa vie en justice n’a aucun intérêt. »

Sa kyrielle d’antécédents où figurent notamment des menaces envers une personne en raison de son orientation sexuelle ? « Le passé reste le passé. » Les 67 messages envoyés à son ex en une après-midi ? « Est-ce un crime de demander des nouvelles de ses enfants ? » Le 2 juin, à Nantes, Éric a bousculé et saisi au cou son ex-compagne devant leur fils et leur fille. Séparé depuis l’été 2021 et n’acceptant la garde alternée imposée par le JAF, Éric a profité d’un échange de meuble pour s’imposer avant de se montrer violent.

En fin d’année dernière, sa compagne avait déjà déposé plainte avant de la retirer, signe d’une certaine emprise pour Charlotte Gazzera, « très inquiète » face à cet homme « autocentré » avec une « tendance à l’impulsivité. » « Ces enfants ont vécu l’imminence de la mort de leur mère », poursuit la vice-procureure de la république. « Je viens pour faire le bien et je repars, c’est la catastrophe », commente Éric, qui reconnaît la bousculade mais pas la saisie au cou et les menaces de « mettre deux balles » rapportées par la victime.

On lui reproche aussi des appels malveillants qui ont eu raison de la santé psychique de la victime. « Désolé d’avoir un cœur », ironise Éric, qui se vante d’avoir mis entre parenthèses ses missions intérim dans le bâtiment pour s’occuper des enfants. « Ils sont surtout un moyen de levier pour agir sur madame », relance Charlotte Gazzera, dont la demande de retrait de l’exercice de l’autorité parentale est suivie.

En guise de peine principale, Éric écope de six mois de détention plus six autres mois correspondant à la révocation d’un précédent sursis. À sa sortie de prison, il aura l’interdiction de contacter son ex et de revenir à son domicile. Il devra aussi justifier de soins et suivre deux stages : un premier de responsabilisation parentale et un second sur les violences au sein du couple.

(1) prénom modifié.

Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-le-compagnon-violent-a-fait-vivre-a-ses-enfants-l-imminence-de-la-mort-de-leur-mere-b0c82e66-e744-11ec-898b-b3f1a7d167a4