Le chauffeur de Florence Parly mis en examen pour trafic d’armes, destinées à l’ultradroite

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Publié le 28/06/2021 16:19:56

Trois sous-officiers, dont le chauffeur de Florence Parly, ont été interpellés en janvier dans le cadre du démantèlement d’un réseau de trafic d’armes présumé

En visite à la base aérienne 119 de Pau ce lundi 28 juin, la ministre des Armées Florence Parly espérait sans doute un déplacement plus serein. Dimanche 27, Mediapart a rapporté que le conducteur au service logistique du cabinet de la dirigeante de la Défense avait été interpellé en janvier et mis en examen pour « acquisition, détention, cession et transport en réunion d’armes de catégories 1 et 3 » et « association de malfaiteurs. »

Le chauffeur ainsi que deux sous-officiers et deux retraités de l’armée sont soupçonnés d’avoir fait partie d’un vaste réseau de trafic d’armes. Au total, une tonne de munitions et deux cents armes ont été saisies lors de différentes perquisitions. Cet arsenal était destiné à être revendu à des groupes d’ultradroite et des narcotrafiquants. Les militaires avaient pour rôle de remettre en marche des armes démilitarisées et démarcher les clients potentiels.

Habilité secret-défense

Mediapart précise que le conducteur mis en cause travaillait au ministère depuis juillet 2020 et avait effectué « des conduites pour le directeur adjoint de cabinet de Florence Parly » et escorté « la ministre sur certains de ses déplacements. »

Interrogé par le média d’investigation, l’hôtel de Brienne affirme que le mis en cause avait fait l’objet, comme le veut l’usage, d’une enquête avant de se voir attribuer l’habilitation secret-défense. « Dès que le ministère des Armées a été informé par les services de police de l’enquête » pour trafic d’armes, « le caporal-chef en question s’est vu retirer immédiatement ses droits d’accès et ses habilitations », précise la direction des Armées.

Autre couac pour le ministère : un autre conducteur au cabinet n’était, lui, pas parvenu à obtenir l’habilitation secret-défense. Malgré ce refus, il a effectué des conduites pour des membres du cabinet. De même l’administration ministérielle ne s’était pas rendu compte que l’un des candidats pressentis pour le poste de conducteur ne disposait que d’un permis probatoire.

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Source : https://www.sudouest.fr/france/defense/le-chauffeur-de-florence-parly-mis-en-examen-pour-trafic-d-armes-qu-il-revendait-a-l-ultradroite-3953671.php