La serveuse versaillaise soupçonnée d’avoir dérobé pour 3,6 millions d’euros de lunettes

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Publié le 21/06/2022 09:04:47

Une Roumaine installée à Versailles a été interpellée par les gendarmes, qui la soupçonnent d’avoir participé à un cambriolage dans le Jura, il y a deux ans.

Deux ans après ce cambriolage au préjudice colossal, une femme de 43 ans a été mise en examen, le 9 juin dernier à Lons-le-Saunier (Jura), avant d’être remise en liberté sous contrôle judiciaire. Cette Versaillaise est soupçonnée d’avoir participé, entre le 1er et le 17 août 2020 à Hauts-de-Bienne, au cambriolage d’un opticien pour un préjudice de 3,6 millions d’euros de marchandise.

Tout commence lorsque le patron de cette boutique découvre que sa « lunetterie » a été cambriolée. Les malfaiteurs sont parvenus à entrer dans le magasin en forçant l’entrée avant de mettre la main sur 71 338 paires de lunettes de marques !

Les lunettes revendues en Roumanie ou en Moldavie

Les enquêteurs étudient le bornage téléphonique et découvrent que quatre lignes espagnoles et roumaines ont borné dans le secteur du vol. Ils identifient une Volkswagen Passat appartenant à un homme de nationalité roumaine. Ils logent les trois suspects à Versailles (Yvelines) et le 7 juin dernier les forces de l’ordre passe à l’action. Les deux hommes manquent à l’appel, mais les militaires arrêtent Gabriella, une mère de famille qui travaille dans la ville royale comme serveuse dans un restaurant.

Lors de la perquisition à son domicile, les gendarmes découvrent vingt-sept paires de lunettes dont vingt-et-une pourraient correspondre à celles qui ont été dérobées dans le Jura. La suspecte est placée en garde à vue mais nie toute implication dans ce vol. « Ces explications sont insuffisantes pour justifier la présence de ces objets à son domicile », précise une source proche de l’affaire. Le casier judiciaire de cette femme est vierge et les autorités roumaines ne lui connaissent aucune connexion avec la pègre. Son avocat, Me Tarek Koraitem, ne souhaite faire aucun commentaire sur ce dossier encore entre les mains d’un juge d’instruction.

« Les groupes criminels roumains sont opportunistes. Ils sont spécialisés dans le vol de fret, de tracteurs agricoles, volent dans les rayons des magasins et commentent des cambriolages chez les particuliers et dans les boutiques. Ils sont généralement constitués autour d’une personne ou d’un noyau de Roumains ayant déjà vécu ou travaillé en Europe de l’Ouest », précise dans une note l’office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI).

Quand ces équipes sont installées en Île-de-France, elles sont capables de parcourir plusieurs centaines de kilomètres pour commettre des vols avant de revenir à leurs domiciles. La marchandise volée est ensuite écoulée à l’étranger. En général, ils repartent en voiture où par autobus vers l’est et les objets volés sont revendus en Roumanie ou en Moldavie. Les opticiens sont particulièrement ciblés par les voleurs internationaux qui mènent des razzias dans tout le pays. Ils sont aussi ciblés par des bandes venues du Pérou, du Chili et ou du Monténégro.

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Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/la-serveuse-versaillaise-soupconnee-davoir-derobe-pour-36-millions-deuros-de-lunettes-21-06-2022-27FD5EKFFVFYXHBJQFYBGYSTKY.php