L’ex-concubin de Salomé, battue à mort en 2019, « reconnaît les faits » au premier jour de son procès

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Publié le 06/03/2023 15:47:10

Battue à mort, Salomé avait été retrouvée abandonnée sous un tas de détritus, à Cagnes-sur-Mer. Après avoir nié toute violence, pendant quatre ans, son ex-concubin a reconnu les faits ce lundi, à l’ouverture de son procès.

Quatre ans de déni. Amin Mimouni, principal suspect après le meurtre de Salomé à Cagnes-sur-Mer en septembre 2019, a finalement reconnu les faits, ce lundi, à l’ouverture de son procès devant la cour d’assises des Alpes-Maritimes. La jeune femme de 21 ans avait été battue à mort, avant d’être retrouvée abandonné sous un tas de détritus.

Rapidement interpellé après la découverte du corps de la jeune femme, à proximité d’une voie ferrée, l’homme de 29 ans, petit ami de Salomé avait contesté pendant sa garde à vue toute violence sur sa petite amie, évoquant juste une dispute. Il avait ensuite évoqué « le trou noir ». « Je reconnais les faits », a fini par lâcher Amin Mimouni, dont le procès pour meurtre aggravé, fait pour lequel il encourt la réclusion criminelle à perpétuité, a ouvert cette semaine à Nice.

La nuit de la mort, des voisins avaient vu un homme, ressemblant trait pour trait à l’accusé assis dans le box, « métis, 1,80 m, les cheveux coiffés en chignon », « traîner sur le sol une jeune femme, lui donner des coups de pied et de poing et lui sauter sur le corps ». À un autre voisin, qui l’avait appelé à se calmer, il avait lancé : « N’approche pas, j’ai un gun ! ».

Un procès « très symbolique »

La violence avait été telle que le père de Salomé n’avait pas pu identifier sa fille, tant son visage était ravagé. Seule une comparaison ADN avait permis de confirmer son identité. En couple avec Amin pendant neuf mois, Salomé lui avait annoncé son intention de rompre : « Je suis désolée de t’abandonner mais je me sens morte, j’ai honte, ça me dégoûte », lui avait-elle écrit quelques semaines plus tôt.

Malgré un casier judiciaire vierge, son compagnon avait déjà été visé par une plainte pour violences déposée par une ex-petite amie, en 2016, plainte classée sans suite faute de pouvoir être étayée. Selon Maitre Laura Lopez, ces violences avaient également visé Salomé. L’accusé aurait exercé une emprise terrible sur sa compagne, lui interdisant de se maquiller ou la privant de téléphone.

L’affaire avait aussi soulevé des questions concernant l’intervention de la police, alertée par téléphone qu’un « jeune massacrait une fille ». Mais elle n’avait trouvé aucune femme lors de son intervention. À la suite d’une enquête de l’IGPN, un policier avait finalement reçu un blâme.

La partie civile devrait plaider « mercredi 8 mars, date de la Journée internationale des droits des femmes », a expliqué Maitre Lopez, pour qui ce procès est « très symbolique ».

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Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/lex-concubin-de-salome-battue-a-mort-en-2019-reconnait-les-faits-au-premier-jour-de-son-proces-06-03-2023-ZQI6AQBAGVCBHJZPHY4K6QOVNU.php