Publié le 21/01/2023 20:27:10
Cette jeune adolescente a fugué du domicile de ses grands-parents maternels à Gennes-Val de Loire (Maine-et-Loire). A part un appel pour rassurer sa mamie le 22 décembre, Amélie n’a plus donné signe de vie.
Chaque jour qui passe ajoute à l’angoisse, mais Benoît Petit refuse de céder au désespoir. « On est tous à l’affût du moindre renseignement », confie ce père de famille confronté à l’une des pires épreuves pour un parent : la fugue et le silence d’un enfant. Ce papa installé dans l’Oise est sans nouvelle de sa fille Amélie, 14 ans, depuis qu’elle a fui le domicile de ses grands-parents maternels, le 19 décembre à Gennes-Val de Loire, localité située à 30 km au sud-est d’Angers (Maine-et-Loire).
« C’est ma belle-mère en panique qui m’a prévenu le jour même », relate le père de la jeune adolescente. La grand-mère a trouvé une lettre laissée sur le lit d’Amélie. Ce message, « écrit par ma fille », confirme Benoît Petit, annonce sans ambiguïté que la jeune fille a décidé de quitter le pavillon de ses grands-parents maternels chez qui elle vit depuis août dernier.
« Si tu le trouves (ce mot) c’est que je suis déjà loin », écrit Amélie, qui justifie ensuite son départ volontaire d’une façon qui ne peux que laisser perplexe : « Je pars pour garder les enfants d’une famille dans un autre pays. Je vais faire des cours à distance et compte réussir ma vie. Je reviendrai sûrement te voir après les vacances. » La dernière phrase, qui se veut rassurante, n’a jamais apaisé la vive inquiétude des proches d’Amélie. Excepté un appel téléphonique, le 22 décembre à sa mamie, la mineure n’a plus donné signe de vie.
« On ne peut penser à rien d’autre, c’est à devenir fou. »
« Nous sommes super-inquiets. On voit bien tout ce qu’il peut se passer. Une jeune a vite fait de se faire embobiner, elle peut tomber sur une personne mal intentionnée, il y a des réseaux… », confient le père d’Amélie et sa nouvelle compagne.
La mère de la jeune disparue, qui vit dans les Pyrénées-Orientales, partage les mêmes tourments. « C’est l’angoisse totale, on se demande à chaque instant où elle est, avec qui elle est, si elle est en sécurité. On ne peut penser à rien d’autre. C’est à devenir fou », a confié à Ouest-France, le 6 janvier, la maman d’Amélie qui ralliait alors le Maine-et-Loire afin d’être au plus près des recherches. Restées vaines jusqu’ici.
Malgré un appel à témoins, relayé sur le Facebook de la gendarmerie du Maine et Loire et sur le site du dispositif 116 000 Enfants Disparues, et toutes les initiatives de sa famille, Amélie demeure introuvable. Et silencieuse.
En quittant le domicile de ses grands-parents maternels, Amélie, qui a emporté « quelques affaires, sa brosse à dents et un téléphone mais sans carte SIM », selon son père, n’a semble-t-il laissé aucun indice permettant de deviner où elle a fui. « Sans pièce d’identité », précise Benoît qui mise sur l’espoir que quelqu’un croise sa fille et se signale auprès des gendarmes.
« Amélie est très mûre, elle fait plus que son âge, notamment quand elle est maquillée », décrit son père. « Elle est réservée de base, mais elle aussi son caractère. Elle est un peu méfiante, c’est pourquoi on hallucine qu’elle ait pu partir comme ça », enchérit la compagne de Benoît. Une fugue qui a forcément une explication.
« Amélie est très mûre, elle fait plus que son âge, notamment quand elle est maquillée », décrit son père. « Elle est réservée de base, mais elle aussi son caractère. Elle est un peu méfiante, c’est pourquoi on hallucine qu’elle ait pu partir comme ça », enchérit la compagne de Benoît. Une fugue qui a forcément une explication.
Les proches contactés par des personnes malveillantes
« La crise d’adolescence », glisse le père d’Amélie quand l’existence d’un mal-être est évoquée par sa mère. « Elle n’allait vraiment pas bien. Elle avait des crises d’angoisse. Elle a déjà rencontré une psychologue », a-t-elle confié à Ouest-France. Ses parents séparés, Amélie vivait chez son père mais a souhaité pendant les dernières vacances d’été rester chez ses grands-parents maternels.
Au fil des jours, la fugue de cette mineure est devenue une disparition inquiétante. Son ultime appel à sa grand-mère remonte au 22 décembre. Cela fera un mois ce dimanche. Une éternité pour ses proches. « On regarde sans cesse tous les réseaux sociaux, mais Amélie est invisible », dit encore son père confronté à cette cruelle attente mais aussi aux appels de personnes sans intérêt voire malveillants.
« La grande sœur d’Amélie a été contactée par un médium, elle n’a pas donné suite. Cette semaine, une personne a tenté de lui soutirer de l’argent. Il y a des gens qui nous demandent si Amélie a été retrouvée. Nous leur répondons Pourquoi, vous avez des informations ? », rapporte Benoît qui ne formule qu’un souhait.
« Amélie a un petit frère, né il y a tout juste quatre mois. Ma compagne et moi lui avons envoyé des photos. Nous aimerions qu’elle le connaisse vraiment. » Si ce vœu était exaucé, cela signifierait que la jeune disparue a enfin été retrouvée. Et que l’angoisse de ses proches s’est, elle, évanouie.
Crédits image et texte : Le Parisien©
Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/langoisse-des-proches-damelie-14-ans-disparue-depuis-le-19-decembre-21-01-2023-NLB5EVICXVHQLJYIQ6ZVTQUEBU.php