

Publié le 24/05/2023 16:42:18
Âgé de 59 ans, le meurtrier présumé s’est attaqué lundi à Carène Mezino, âgée de 37 ans et mère de deux enfants, dans un vestiaire de l’unité de médecine du travail de l’hôpital.
Deux jours après l’attaque au couteau au CHU de Reims qui a coûté la vie à une infirmière et grièvement blessé une secrétaire médicale, le suspect a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire. Il encourt la réclusion criminelle « à perpétuité ».
Lundi, ce Rémois s’est attaqué à Carène Mezino, âgée de 37 ans, au couteau dans un vestiaire de l’unité de médecine du travail de l’hôpital. Frappée de multiples blessures au thorax et à l’abdomen, selon les détails du procureur de la République Matthieu Bourette qui n’a pas voulu en préciser le nombre, cette mère de deux enfants de 8 et 11 ans est décédée d’une hémorragie interne dans la nuit de lundi à mardi.
Sa collègue, une secrétaire médicale, a quant à elle reçu cinq coups de couteau. Elle est désormais hors de danger.
Connu pour des psychoses chroniques depuis son enfance, le suspect, âgé de 59 ans, a été agité tout au long de sa garde à vue hospitalière, qualifiée de « difficile » par le procureur qui explique : « Si son interpellation n’avait pas posé de difficulté, sa garde à vue, et ses interrogatoires ont été particulièrement difficiles ». Il n’a manifesté « aucun regret, aucune empathie » au regard des victimes. Le procureur l’a décrit comme un « suspect paranoïaque et schizophrène ».
Le meurtrier présumé suivi en psychiatrie depuis 1985
Reconnu comme adulte handicapé, il était suivi en psychiatrie depuis 1985 et a fait de nombreux séjours dans des hôpitaux psy, le dernier en 2021. L’homme semblerait avoir agi sans mobile apparent, n’ayant ni rendez-vous ni suivi dans ce service.
Le suspect « avait déclaré à plusieurs reprises aux fonctionnaires de police en vouloir au milieu hospitalier, indiquant avoir été maltraité depuis plusieurs années par le milieu psychiatrique. Il ajoutait en vouloir aux blouses blanches, précisant que chaque fois qu’il croiserait une blouse blanche, il la planterait car il voulait se venger », a détaillé le magistrat.
Plusieurs membres du personnel médical qui l’avaient vu déambuler dans le service quelques courtes minutes avant son passage à l’acte avaient entendu des termes de même nature, selon le procureur.
Crédits image et texte : Le Parisien©
Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/infirmiere-tuee-a-reims-le-suspect-mis-en-examen-pour-assassinat-et-place-en-detention-provisoire-24-05-2023-GMQHJFJDIFBGFH7TB6GZVPIIDE.php