Publié le 09/06/2022 17:40:39
Jeudi 9 juin, quatre membres de la Fédération française de football ont été entendus au Sénat pour s’expliquer sur les incidents du Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions, le 28 mai. Le maire de Liverpool, Steve Rotheram, présent à la finale, a apporté son témoignage. Voici ce qu’il faut retenir de cette audition.
Au tour de la Fédération française de football de s’expliquer. Jeudi 9 juin, la FFF, précédée du préfet de police de Paris Didier Lallement, a expliqué devant le Sénat le fiasco de la finale de la Ligue des champions au Stade de France le 28 mai, entre le Real Madrid et Liverpool.
« Je voudrais commencer en exprimant un regret très sincère au nom de la FFF sur les graves incidents qui se sont déroulés le 28 mai, a déclaré le vice-président Philippe Diallo en prélude. Je veux ensuite dire aux fans de Liverpool et du Real Madrid, venus en grand nombre pour supporter pacifiquement leur équipe, que les incidents auxquels ils ont été confrontés sont déplorables. »
Lors de la grande fête du football européen, de nombreux incidents avaient émaillé la soirée : des spectateurs sans billets qui escaladent les grilles, des supporters et des familles aspergés de gaz lacrymogènes, d’autres victimes de vols ou d’agressions…
Déjà, le 1er juin, les ministres des Sports Amélie Oudéa-Castéra et de l’Intérieur Gérald Darmanin avaient tenté de s’en expliquer devant le Sénat. Le ministre de l’Intérieur avait assuré que « 35 000 » supporters munis de billets falsifiés ou sans billet s’étaient présentés au Stade de France et auraient été « le mal racine » à l’origine des incidents. Des affirmations qui ont peu convaincu Outre-Manche, mais que Didier Lallement, même s’il a reconnu « un échec » et « des imprécisions » , a réitéré ce jeudi matin.
Voici ce qu’il faut retenir de l’audition du vice-président de la FFF Philippe Diallo, de la directrice générale Florence Hardouin, du directeur des relations institutionnelles Erwan Le Prévost et du responsable sécurité Didier Pinteaux, suivie du témoignage du maire de Liverpool.
La FFF a commencé par rappeler un des problèmes majeurs selon elle lors de cette finale : l’afflux massif de spectateurs aux abords du stade, supérieur à la capacité de l’enceinte, ainsi que les fans munis de faux billets. La Fédération a ainsi maintenu le nombre de 110 000 personnes acheminées au stade.
Selon l’instance sportive, 35 000 personnes sans billet ou avec des faux billets se seraient rendues au stade le 28 mai. 2 536 faux billets auraient été scannés aux portes, 2 471 faux billets auraient été scannés entre 18 h et 21 h 35, soit en moyenne 57 faux billets scannés toutes les cinq minutes.
La FFF a fustigé l’utilisation de billets papiers. « Aucun billet numérique n’a été falsifié », ont assuré les quatre représentants du ballon rond français. Florence Hardouin a pour sa part rappelé le rôle de l’UEFA dans la dématérialisation des tickets. « L’unique instance qui a la main sur la commercialisation des billets, c’est l’UEFA. Tout était prévu pour des billets électroniques. À la forte demande des clubs, l’UEFA a autorisé la délivrance de tickets en papier », a martelé Florence Hardouin.
À la question des sénateurs de savoir si des problèmes ont été constatés sur les billets papier du Real Madrid, Florence Hardouin a simplement répondu « non ».
Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/sport/football/ligue-des-champions/incidents-au-stade-de-france-ce-qu-il-faut-retenir-des-auditions-de-la-fff-au-senat-bcb2773e-e7fa-11ec-b33d-b9e7e03cd588