Incendie de la cathédrale Notre-Dame : de nouvelles expertises ordonnées

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Publié le 14/04/2023 06:01:49

Quatre ans après l’incendie de Notre-Dame de Paris, ces nouvelles expertises ont pour but de déterminer la zone et l’instant du départ des flammes, ainsi que les causes matérielles du sinistre.

Quatre ans après l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, les investigations menées par trois juges d’instruction se poursuivent pour déterminer l’origine du sinistre et de nouvelles expertises ont été ordonnées, a indiqué jeudi une source judiciaire. « Les unes ont pour objectif d’affiner la zone et l’instant du départ des flammes. Les autres visent, par analyse des scellés, à déterminer les causes matérielles de l’incendie », a-t-elle précisé.

Il y a quasiment 4 ans jour pour jour, l’édifice vieux de plus de 850 ans et célèbre dans le monde entier, alors en travaux de restauration, s’était embrasé et avait perdu sa flèche, sa toiture, son horloge et une partie de sa voûte, ravagées par les flammes. Une enquête préliminaire avait été ouverte par le parquet de Paris pour déterminer l’origine du sinistre.

Deux mois plus tard, en juin, les investigations étaient confiées à trois juges d’instruction aux prérogatives plus larges. Ces investigations portent sur le chef d’incendie provoqué par la violation manifestement délibérée d’une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement, intervenu dans des conditions de nature à exposer les personnes à un dommage corporel.

La piste accidentelle privilégiée

Au terme de l’enquête préliminaire, le procureur de Paris de l’époque, Rémy Heitz, avait indiqué privilégier la piste accidentelle, évoquant un mégot mal éteint ou un dysfonctionnement électrique. Rien ne semble depuis ce jour accréditer la piste criminelle.

Si l’intégralité des zones a pu être déblayée au cours de l’année écoulée, aucun « nouvel élément susceptible d’être exploité » n’a été révélé, a souligné la source judiciaire.

Depuis le début de l’enquête, la brigade criminelle a réalisé de très nombreux prélèvements dans les centaines de mètres cubes de décombres, dans des conditions parfois difficiles, compte tenu de la fragilité de l’édifice. Des policiers ont été formés par des cordistes pour procéder, en rappel, à la collecte d’indices, au-dessus des voûtes. En parallèle, plusieurs défaillances dans la sécurité de la cathédrale ont été identifiées, comme le système électrique d’un des ascenseurs ou encore dans le dispositif d’alarme de l’édifice, ce qui a contribué à retarder l’appel aux pompiers le jour de l’incendie.

S’ils ne sont vraisemblablement pas à l’origine de l’incendie, ces dysfonctionnements ont pu permettre aux flammes de se propager dans l’édifice. Par ailleurs, suite à un dépôt de plainte en 2022, une juge d’instruction parisienne enquête sur une éventuelle mise en danger de la vie d’autrui liée la pollution au plomb aux abords de la cathédrale lors de l’incendie.

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Source : https://www.leparisien.fr/paris-75/incendie-de-la-cathedrale-notre-dame-de-nouvelles-expertises-ordonnees-14-04-2023-Z4JXDTZJYJDMBE7X6WVXDBRCAE.php