Île-de-France : ils agressaient des escort girls pour les dépouiller

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Publié le 01/10/2021 12:34:02

Trois jeunes hommes comparaissent devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine pour une série de braquages et séquestrations commis en août et septembre 2018 dans plusieurs départements d’Île-de-France.

Ce n’est pas pour leurs charmes qu’ils prenaient rendez-vous avec des escort girls, mais pour les dépouiller. Pour voler leur argent, leurs téléphones, bijoux, tablettes… Tout ce qui s’emporte facilement. Et comme ces trois hommes ne font pas dans la finesse, ils n’ont pas hésité à frapper leurs victimes ou à leur pointer une arme sur la tempe afin d’étouffer toute velléité de résistance.

Le procès des trois agresseurs présumés de ces femmes violentées au cours de l’été 2018 s’est ouvert ce vendredi, devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine. Âgés de 23 à 25 ans, les trois accusés vivaient en Seine-Saint-Denis avant leur arrestation, en flagrant délit, le 4 septembre 2018, à Cergy-Pontoise (Val-d’Oise).

En début de soirée, deux d’entre eux passent plusieurs coups de fil à des femmes sélectionnées sur des sites spécialisés. Dès que l’une annonce que la prestation aura lieu dans un hôtel, ils raccrochent. Quand enfin rendez-vous est pris avec une escort, le trio rejoint l’adresse indiquée par celle-ci, rue des Genottes, à Cergy.

En bas de l’immeuble, Alvine D., qui n’avait alors que 20 ans, se fait communiquer le code de l’immeuble, le bâtiment de la résidence, l’étage. Le jeune homme entre seul dans les lieux, tout en communiquant le code à ses complices, qui le rejoindront quelques minutes plus tard chez la victime. Alors que celle-ci éconduit Alvine, qui ne voulait plus se contenter d’une prestation « classique » mais souhaitait passer la nuit avec elle, les complices du jeune homme s’engouffrent dans le logement.

Amara K. avec un bâton de bois au bout pointu, Kevin K. avec un semi-automatique Beretta factice. L’escort et une deuxième femme présente dans l’appartement seront frappées, menacées de mort, enfermées dans une pièce pendant que les agresseurs fouillent l’appartement. Butin : environ 1 300 euros, une montre, plusieurs paires de lunettes et trois téléphones.

Un accusé aussi jugé pour viol

Cette agression à domicile est la dernière de la série de six dont répondent les accusés. Car les enquêteurs de la police judiciaire (PJ) des Hauts-de-Seine les ont arrêtés en flagrant délit. La PJ était sur les traces de cette équipe violente depuis quelques jours, après la plainte d’une jeune femme agressée dans les mêmes circonstances, à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), le 26 août. Elle aussi avait pris rendez-vous pour une prestation tarifée. Elle aussi a vu débarquer trois hommes armés chez elle pour rafler quelques centaines d’euros. L’un d’eux l’aurait également violée.

Les enquêteurs ont rapproché cette affaire de deux agressions similaires commises quelques jours plus tôt, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine). Puis de deux autres, à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), le 2 septembre 2018, et à Cergy (Val-d’Oise), le 3. C’est en remontant le numéro de téléphone utilisé pour prendre les rendez-vous que les enquêteurs ont identifié le trio.

Au cours de l’instruction, tous ont reconnu les vols mais sans violence, si ce n’est « peut-être un coup de poing » ou « des petites pressions ». Et celui qui est poursuivi pour viol rejette cette accusation. Le procès est prévu jusqu’à la fin de la semaine prochaine. Les accusés encourent trente ans de réclusion.

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Source : https://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/ile-de-france-ils-agressaient-des-escort-girls-pour-les-depouiller-01-10-2021-GXCGMRX4GZDWTFWTXJ7HKVECZY.php